Technique Au niveau du service du Pr Zenati, au CHU Maillot, on est capable, selon les spécialistes de ce centre, de «recevoir les familles, de faire l?arbre généalogique et d?extraire l?ADN pour le mettre en banque». De 2002 à ce jour, un millier de fichiers a été mis en banque. L?intérêt de cette dernière est que même en cas de décès du cas index ou malade, son ADN peut toujours servir. On travaille surtout sur le sang, mais le meilleur substratum reste le tissu (biopsie : prélèvement de peau ; on fait une culture pour analyse). Ce volet de la recherche des anomalies génétiques chez l?être humain est notre préoccupation. Ce qui nous intéresse c?est le matériel génétique chez l?homme tandis qu?en infectiologie c?est le matériel génétique de micro-organismes et de parasites. Dans ce dernier volet, il s?agit d?un moyen plus rapide que les méthodes conventionnelles pour établir un diagnostic. Il reste l?aspect coût, c?est un peu plus cher. Le diagnostic pourrait être posé en 24h, pour l?infection. L?intérêt est que plus tôt on fait le diagnostic, plus tôt on intervient et plus tôt le malade est soigné. Il faut savoir pour travailler sur l?ADN, que parfois il faut utiliser plusieurs techniques hiérarchisées pour arriver au résultat. Dans le cas des maladies génétiques, on parle d?altération du matériel génétique de l?homme. Ce sont des altérations programmées déjà avant la naissance, certaines se déclarent tout de suite, pour d?autres, il y a l?effet de l?environnement, permissif, qui favorise leur apparition. Au centre, on est capable de permettre de poser des diagnostics pour les maladies neuromusculaires, les surdités congénitales, les dislépidémies (thème de recherches des facteurs à risques pour certaines maladies cardiovasculaires). «Nos objectifs, précisent les spécialistes de ce centre, sont : le diagnostic prénatal et le diagnostic prédicatif. Il s?agit de faire de la médecine préventive et de la pharmacogénétique.» Il s?agit de prescrire des traitements au cas par cas, grâce au test ADN. Pour conclure, nos interlocuteurs déclareront : «L?ADN a son mot à dire. La génétique est une spécialité de la médecine et la médecine risque de devenir une spécialité de la génétique.»