En Algérie, cette technique n?est, officiellement, pas autorisée dans les laboratoires privés. Néanmoins, dans certains laboratoires, on nous a orientés vers des confrères qui utilisent cette technique pour la recherche de paternité particulièrement. Une information confirmée par des juristes qui ont eu l?occasion de recommander des clients à ces laboratoires. Afin de vérifier la véracité de ces témoignages, nous nous sommes rapprochés de ces laboratoires, sans succès. Les patrons ont tous nié le recours à cette technique. Pourtant, des mariages ont pu être contractés et des enfants ont eu leur filiation ainsi, selon ces mêmes témoignages. En ce qui concerne la législation, un magistrat a expliqué que «si on adoptait un texte de loi qui permettrait le test ADN dans le cadre d?une procédure civile, beaucoup d?hommes auraient à reconnaître au moins un enfant hors mariage. Cela ne les arrange pas. Donc, on préfère ne pas adopter ce genre de texte. Les hommes ne sont pas obligés de reconnaître leur progéniture et peuvent continuer de vivre dans l?impunité totale. Cependant, les risques de voir des frères et s?urs contracter des mariages, car ils ignorent leur filiation, est un péché irréparable.» Et d?ajouter : «Si ce test devient possible dans le cadre civil, chacun pourra connaître sa filiation. Le père sera obligé de reconnaître son enfant et avant de le concevoir dans l?illégitimité, il réfléchira deux fois plutôt qu?une. Un enfant est conçu par les deux.»