Eclairage Le Dr Soraya Laymouche, maître-assistante en médecine légale, explique le rôle de sa spécialité dans le procédé de l?ADN. «Les tests ADN, c?est ce qu?on appelle la recherche des empreintes génétiques. Ils ont une très grande application médico-légale qui permet d?identifier les violeurs, etc. Il suffit d?avoir de la matière organique sur les lieux du crime pour pouvoir identifier l?auteur. C?est la plus médiatisée. Il y a la deuxième application qui est utilisée en recherche de paternité. Car toutes les autres analyses qu?on faisait avant pouvaient exclure une paternité et non pas la confirmer. Ce qui veut dire qu?on ne procédait pas au test ADN. Actuellement, on a la possibilité de faire ce test qui donne un résultat qui prouve la paternité à 99,99%. Il en est de même pour l?identification d?un cadavre. On reprend le même principe, il suffit d?avoir des descendants ou des ascendants présumés pour que l?on puisse faire la comparaison. En ce qui concerne l?Algérie, on ne fait pas appel à cette recherche de paternité pour une question de moyens. Il faut savoir que les services ne sont pas équipés et on n?a pas la compétence technique. C?est un travail qui relève des biologistes. Mais nous, au niveau de la médecine légale, nous pouvons, à la limite, faire les prélèvements et les préserver en attendant qu?il y ait cette technique de recherche d?évolution. C?est essentiellement parce que le matériel coûte cher. Ce n?est pas évident de l?importer. Au laboratoire de biologie de Bab El-Oued, on a créé une unité d?extraction de l?ADN qui respecte les phases par lesquelles passe cette extraction. Au sein de cette structure, ils sont équipés, ils ont les moyens. Ils font de l?extraction d?ADN, mais ne font pas de recherche d?empreintes génétiques. Il n?y a pas d?application. Ils font, en revanche, des analyses de neurochirurgie, d?ORL. Ils font parfois des expérimentations. A notre niveau, nous faisons les prélèvements et nous transmettons aux services compétents.»