Rencontre Le président du commissariat du Festival d?art dramatique de Mostaganem a animé, lundi, au Théâtre national, une conférence sur les derniers préparatifs de la 38e édition du festival. «Depuis le mois d?octobre 2004, nous avons commencé à tracer un programme d?action pour la 38e édition», explique Nouari Mohamed, avant d?ajouter que «le contact avec près de 80 troupes à l?échelle nationale a été établi, mais seulement une cinquantaine a répondu positivement. 62 troupes sont officiellement enregistrées et ont été retenues pour participer aux présélections qui débutent mardi.» Le programme de cette 38e édition, prévue du 23 au 29 juillet, est diversifié. «Il y a d?abord un symposium sur le mouvement théâtral en Algérie où des chercheurs, universitaires et praticiens du théâtre, se retrouveront durant deux jours pour en débattre», précise-t-il. Il y a ensuite, outre les représentations théâtrales, un stage de formation. «Après quatre stages entamés entre 2001 et 2004, ce 5e stage sera consacré à la mise en scène avec la présentation d?un spectacle en clôture de la 38e édition. Il est destiné aux jeunes amateurs ? au nombre de 20 ? des troupes non sélectionnées pour la compétition officielle », poursuit-il, avant d?ajouter : «Une exposition retracera, à travers des photos, des textes et des articles de presse, le parcours entamé depuis quatre ans. Cette exposition sera soutenue par des supports audiovisuels réalisés pendant les précédentes éditions.» Par ailleurs, l?intervenant dira que cette année, un vibrant hommage sera rendu à âmmi Djilali Benabdelahalim par ses compagnons et amis. «Cet hommage lui sera rendu tous les cinq ans avec le grand prix qui porte son nom», souligne-t-il. A noter, par ailleurs, que la tenue de cette édition coïncide avec la commémoration du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution. «A cet effet, des projections de films historiques sont programmées, une exposition avec une attention particulière aux membres de la troupe théâtrale du FLN», dit-il. Si les préparatifs vont bon train, il se trouve que le commissariat connaît des soucis d?argent. «Chaque année, ce sont les mêmes difficultés financières qui reviennent», déplore le président du festival. «Bien que le festival ait été institutionnalisé et qu?il ait un cadre juridique, il connaît les mêmes problèmes financiers ; il y a des promesses d?argent mais sans plus, et nous ne savons pas quand les fonds nécessaires seront débloqués.» Le festival d?art dramatique de Mostaganem aspire à une envergure méditerranéenne, voire internationale. Toutefois les soucis financiers constituent une entrave. «En 2001, des troupes étrangères ont participé à notre festival, les gens nous ont promis monts et merveilles, mais nous nous sommes retrouvés, au lendemain du festival, avec une dette de 800 millions de centimes, et pendant cinq ans, nous n?avons fait que nous en acquitter», confie M. Nouari. «Quant aux six troupes étrangères (Maroc, Tunisie, France) qui participeront cette année au festival, nous n?avons fait que les inviter», précise-t-il.