Quelques commerçants ont gardé leurs magasins ouverts ce samedi matin au centre-ville d?Alger. «Je suis au courant de la décision de grève. J?ai même été destinataire du préavis, comme la plupart de mes confrères», déclare le propriétaire d?une pâtisserie, qui n?a pas estimé utile de suivre le mot d?ordre «par crainte, dit-il, d?être le seul à fermer boutique et de perdre la recette de la journée». Interrogé, un libraire de la rue Hassiba-Ben-bouali a indiqué qu?il ne croyait plus à ce genre de mouvement arguant que «ce ne sont pas deux journées d?inactivité qui vont mettre fin à des années de laisser-aller». A l?entrée des magasins ouverts, on a constaté les affiches d?appels à la grève collées sur les murs ! Toutefois beaucoup de magasins gardaient les rideaux baissés, ce matin à la rue Larbi-Ben-M?hidi, Hassiba-Ben-Bouali, etc. Contacté par téléphone, le secrétaire général de l?Union générale des commerçants et artisans d?Alger (Ugcaa), M. Richane, se veut, malgré tout, optimiste. Selon lui, l?appel à la grève a trouvé un écho favorable parmi de nombreux commerçants. «Plus de 95% des commerçants d?Alger ont suivi cette grève», affirme-t-il, tout en se disant surpris de savoir que des commerçants n?ont pas répondu à l?appel. Selon lui, il s?agirait de deux ou trois commerçants «qui n?auraient pas reçu leur communiqué à temps». Rappelons que le motif de cette grève, selon les membres de l?Ugcaa, est d?alerter les autorités et de les inciter à trouver une solution à la prolifération des marchés informels, ces marchés parallèles qui causent des désagréments multiples aux commerçants «fiscalisés».