Les établissements privés d'enseignement du Québec devraient autoriser le port du voile islamique à l'image de ce qui prévaut dans les institutions publiques, selon un avis de la Commission québécoise des droits de la personne rendu public mercredi. «La commission en arrive à la conclusion que les établissements d'enseignement privé sont, eux aussi, tenus d'accommoder les personnes ayant des besoins particuliers, y compris d'ordre religieux», note ce rapport. Cette décision fait suite à l'étude du cas d'une élève musulmane de Montréal qui avait porté plainte en 2003 après que l'établissement privé qu'elle fréquentait lui eut refusé le droit de porter le hidjab. La commission, organisme chargé de «veiller aux principes» de la Charte québécoise des droits, fonde son jugement sur «l'accommodement raisonnable», un principe qui tend à favoriser le droit à l'égalité à des personnes qui ont des requêtes particulières.