La Commission des droits de la personne du Québec, au Canada, a blâmé, hier, mercredi, une université pour avoir refusé d'octroyer un local de prière à un groupe d'étudiants musulmans qui fréquentait l'établissement. L'Ecole de technologie supérieure (ETS) a été invitée à ce «que les étudiants de religion musulmane puissent prier, sur une base régulière, dans des conditions qui respectent leur droit à la sauvegarde de leur dignité», a expliqué la Commission. Cette institution, chargée de «veiller aux principes» de la Charte québécoise des droits, fonde son jugement sur «le droit des étudiants musulmans inscrits à l'ETS de recevoir des services d'enseignement en pleine égalité, sans discrimination fondée sur la religion». L'organisme, qui n'a qu'un pouvoir de recommandation, a toutefois précisé que le fait de réserver un local exclusivement à la pratique d'une seule religion constitue une «contrainte excessive». L'Ecole de technologie supérieure a désormais 60 jours pour proposer un «accommodement raisonnable» à ses étudiants musulmans afin de trouver un local qui conviendrait à la prière.