Situation Nos plages et oueds sont devenus le point d?arrivée de millions de mètres cubes d?eaux usées favorisant le risque de maladies à transmission hydrique. Une conduite d?égout donnant sur la mer déverse des mètres cubes d?eaux usées à longueur de journée. Assis sur cette conduite, un pêcheur tend sa ligne durant des heures avec le désir de faire une prise aussi belle que celle d?hier. Cette image n?est pas le fruit d?une imagination débordante, mais plutôt un spectacle que toute personne de passage par le boulevard de Bologhine peut voir. Les gens ne se sont pas seulement accommodés de vivre près des conduites d?égouts, aujourd?hui, mais ils se nourrissent de denrées qui ont baigné ou ont été irriguées par ces eaux insalubres. Cette situation prévaut malheureusement sur tout le territoire national, notamment la région côtière. C?est ainsi qu?au cours de sa communication durant le Sireb, organisé récemment à Alger, le représentant de l?Office national de l?assainissement à l?unité de Médéa donnera un aperçu à coups de diapos sur l?ampleur de la situation. Une conduite d?assainissement, conçue au-dessus de celle d?AEP, favorise, de ce fait, le risque de maladies à transmission hydrique, le refoulement d?eaux usées dans divers quartiers comme ce fut le cas pour la cité des P et T à Hydra, le débordement d?eaux usées sur le lac de Réghaïa à travers un regard, le déversement d?eaux usées sur une plage à Aïn Taya, El-Djamila, Bologhine, la plage Khelloufi au niveau de l?embouchure de l?oued Mazafran pour ne citer que celles-là et la liste des horreurs reste bien longue. Durant une demi-heure, le conférencier laissera parler les images jetant un froid dans la salle. Appelant à prendre des mesures rapides pour arrêter le massacre, M. Hadjadj a souligné la nécessité de réalisation de stations d?épuration d?eaux usées. A cet effet, il indiquera que nombreux sites industriels manquent de Step, ce qu?il qualifie d?intolérable vu les dangers que cela fait encourir à la santé du citoyen. Le danger est d?autant plus grand qu?on sait que ces eaux insalubres transitent par nos oueds. Si une partie se déverse dans la mer, une autre s'incruste dans les terres agricoles. Le comble est de voir certains réaliser carrément des retenues d?eaux usées comme c?est le cas à la commune de Aïn Bénian. L?oued Beni Messous, chargé d?eaux usées issues de ménages, d?usines et de centres sanitaires, voit ses eaux retenues au niveau de cet ouvrage. Durant l?été, des odeurs nauséabondes s?échappent au moment où les agriculteurs vaquent le plus normalement du monde à leurs occupations. Les eaux usées ? Quelles eaux usées ? Normes - Distance de toute canalisation d?assainissement par rapport à la chaussée : 5 à 6 m de part et d?autre. - Hauteur de recouvrement : 3 m. - Déversoirs, station de relevage, collecteurs et tout ouvrage d?assainissement : distance par rapport à un oued : 70 m. - Réception des produits de curage des canaux d?adduction, d?irrigation et d?assainissement sur une largeur égale à 5 m de part et d?autre du domaine public hydraulique (article 49 du Code des eaux).