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700 millions de mètres cubes d'eaux usées cherchent stations d'épuration Semaine du recyclage du personnel scientifique et technique des laboratoires des wilayas de l'Ouest à Tlemcen
De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Lors d'un point de presse, le directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, le docteur Mohamed Ouahdi, a souligné que le meilleur moyen d'aider la wilaya de Tlemcen, qui reste une région à haut risque, c'est de tenir un langage de vérité. Le docteur Ouahdi a d'emblée brossé un tableau sur les MTH et leurs causes, notamment le niveau des nappes phréatiques qui est en baisse et qui menace les populations. Il a également indiqué que la facture des épidémies de maladies à transmission hydrique (MTH) est lourde pour l'Etat algérien. L'orateur a évoqué les principaux facteurs de ces maladies, notamment l'insuffisance des ressources hydriques conjuguée à l'absence de traitement de certains points d'eau, la vétusté du réseau, les piquages illicites. Toujours à propos de l'eau, le docteur Ouahdi a soulevé le problème de l'irrigation à partir des eaux usées, pourtant interdite par la loi, indiquant que ce sont 700 millions de mètres cubes qui sont déversés annuellement en mer et dans les oueds, et qui sont utilisés par des agriculteurs. «La meilleure manière étant d'épurer ces eaux et de les réutiliser», dira-t-il, tout en enchaînant sur le problème des puits et de leurs eaux qui posent des problèmes quelque peu différents. La pollution provient essentiellement des nappes phréatiques ou des rivières, comme il peut s'agir de rejets industriels. C'est pourquoi, a-t-il précisé, la mise en œuvre d'un système de purification et de traitement des eaux est indispensable, et les services concernés suivent de près ces opérations de contrôle. Le conférencier a également répondu au volet de l'abattage clandestin qui ne cesse de prendre de l'ampleur surtout dans les régions de l'extrême Ouest où les viandes ne sont pas contrôlées par les vétérinaires, alors que les bouchers abattent le cheptel à domicile pour ensuite l'exposer à la vente sans contrôle, ce qui nécessite une grande opération pour cerner l'ampleur de ce phénomène. Poursuivant son intervention, le représentant du ministère a parlé également des causes des intoxications, d'où, a-t-il précisé, la nécessité de respecter les règles d'hygiène, la chaîne du froid, donnant l'exemple des pâtisseries. «La prévention nécessite des mesures à tous les stades de la chaîne alimentaire, depuis la production jusqu'à la transformation, la fabrication et la préparation des aliments. Diverses précautions sont à prendre pour éviter toute contamination des aliments et donc assurer leur salubrité.» Le docteur Ouahdi a également soulevé le problème des salles des fêtes, et n'a pas manqué de déclarer que le ministère des Ressources en eau vient de réglementer définitivement les eaux de citernes par un décret exécutif, car l'eau transportée peut être source de typhoïde… Notons cependant que cette semaine sera marquée par plusieurs interventions dans ce sens, allant de la surveillance de la qualité des eaux de baignade au contrôle microbiologique des aliments, en passant par les anaérobies en hygiène alimentaire, jusqu'aux thèmes sur les analyses bactériologiques de l'eau.