Résumé de la 2e partie Un navire, le «Mary Dear», du capitaine écossais Thompson, accepte d?emmener en Espagne les colons de Lima, assiégés par les indépendantistes. Tout le monde est monté à bord ? interroge le capitaine. ? Oui, capitaine, dit un dignitaire religieux, vous pouvez lever l?ancre. Debout sur le bastingage, plusieurs dizaines d?hommes, de femmes et d?enfants regardent avec tristesse la ville qu?ils vont quitter. La plupart sont nés dans le pays et y ont toujours vécu. Ils laissent des terres, des maisons, des propriétés, des charges qui ont fait d?eux des hommes et des femmes riches et considérés. Ils ne connaissent l?Espagne que par les images et les livres, ils ne savent pas quelle place ils vont avoir dans ce pays. Mais la plupart des personnes qui embarquent savent au moins qu?elles ne vivront pas dans la misère. En effet, elles ont chargé dans des centaines de caisses, les objets les plus précieux qu?elles possèdent. Des objets en or ! L?or des Amériques ou, comme on disait autrefois, des Indes espagnoles. Des centaines de kilos d?or, coulés en pièces, en vaisselle, en bijoux, en objets de culte? Des caisses que le capitaine fait mettre, par son équipage, dans les cales du navire. Au moment même de partir, d?autres hommes, des retardataires, arrivent avec des caisses. ? Embarquez, embarquez ! dit le capitaine, nous devons partir ! ? Il me reste encore deux caisses à emporter, dit un homme. ? Et moi un grand coffre ! ? C?est tout ce que le navire peut supporter, dit le capitaine, nous devons partir. ? Nous vous supplions de nous laisser encore un peu de temps, capitaine. Cette fois-ci, c?est un dignitaire de l?église. Il a déjà fait embarquer plusieurs caisses et il veut en emmener d?autres. On lui accorde encore une heure, puis le capitaine fait lever l?ancre. Le navire, toutes voiles dehors, cingle vers le grand large. Les passagers, inquiets, entourent le capitaine. ? Pas de navire ennemi en vue, capitaine ? ? Non, tout semble calme ! ? Nous sommes pressés d?arriver en Espagne ! Si vous faites vite, nous augmenterons le prix que nous avons convenu ! ? Je ferai de mon mieux, messieurs, prions le ciel que les vents nous soient favorables et que nous ne rencontrions pas de bâtiment ennemi ! ? Que Dieu soit avec nous ! Le vent ne tarde pas à se lever. Voiles gonflées, le «Mary Dear» glisse sur l?eau. Sur le bastingage, les voyageurs ont repris espoir et essayent de faire contre mauvaise fortune bon c?ur. Ils laissent derrière eux une colonie, mais ils emportent dans leurs bagages une partie de leurs richesses : de l?or en quantité suffisante pour faire encore d?eux des hommes et des femmes riches. (à suivre...)