Résumé de la 4e partie En 1820, le capitaine Thompson et ses hommes ont décidé de s?emparer des richesses des colons de Lima qu?il s?était engagé à conduire en Espagne. Une journée passe encore. Comme il ne s?est produit aucun incident, les passagers jubilent. Ils sont sûrs maintenant de rejoindre l?Espagne et de jouir en toute sécurité de leurs richesses. Mais ils ignorent qu?ils vivent leurs derniers instants. Le capitaine et ses hommes ont décidé, en effet, de les supprimer et de s?emparer de leurs biens. Dans la nuit, pendant qu?ils dorment, les hommes du navigateur, devenus pirates, s?introduisent dans les cabines et les égorgent, l?un après l?autre, dans leur sommeil. Avant l?aube, tout est fini. Les corps des victimes sont entassés sur le pont et le capitaine Thompson évalue la situation : «Nous allons les jeter dans la mer, puis nous mettrons le cap vers le nord. Je connais une île déserte où personne ne saura nous trouver.» On balance donc les corps par-dessus bord, ainsi que leurs effets personnels, puis on cingle vers le nord. Il faut trouver, en effet, une cachette au butin, car le capitaine Thompson a compris que si on le prenait avec sa cargaison, on ne manquerait pas de le traduire devant un tribunal. Et bien qu?on soit au XIXe siècle, il existe des traités internationaux qui condamnent les actes de piraterie. Et l?acte que le capitaine du «Mary Dear» et de son équipage ont commis est passible de la peine de mort. Comme le vent est favorable, on ne tarde pas à rejoindre l?île Cocos. Le capitaine procède au partage des parts, gardant pour lui la plus grande partie du trésor, qu?il va enterrer dans un endroit qu?il sera le seul à connaître. Comme l?île est inhospitalière, on ne tarde pas à lever l?ancre. Quand le temps aura suffisamment passé, on reviendra récupérer l?or? Mais il ne faut pas trop s?éloigner de l?île pour pouvoir la retrouver. De toute façon, la route du cap Horn n?est pas facile à prendre, les côtes de la plupart des pays qui la longent étant entre les mains des indépendantistes ; quant à la traversée du Pacifique, elle est tout aussi dangereuse. On reste dans les parages de l?Amérique, avec le danger d?être repéré. Des dizaines de témoins ont vu, en effet, les colons de Lima embarquer dans le «Mary Dear». On ne manquerait pas, en voyant le bateau, de s?interroger sur le sort des passagers. Le capitaine devra rendre des comptes et on ne tardera pas à découvrir la vérité. L?équipage du «Mary Dear» est inquiet. «Si on nous prend, c?est la corde ! ? Nous serons reconnus et jugés pour piraterie?» Certains regrettent déjà de s?être laissé prendre dans cette aventure? A quoi leur servira tout l?or dont ils se sont emparé si, à la fin, ils vont se balancer au bout d?une corde ? «On ne nous prendra pas, dit le capitaine. ? Comment pouvez-vous être aussi sûr de cela ? ? Parce que j?ai une idée», dit le capitaine. On veut connaître cette idée mais le capitaine refuse. «Je vous la dirai seulement quand nous nous approcherons d?une côte !» (à suivre...)