Conclusion Récemment, le Réseau euroméditerranéen d?agences de promotion de l?investissement (ANIMA) a rendu publique une étude selon laquelle la recherche n'est pas bien cotée chez nous. L'étude, intitulée «Innovation technologique et attraction des investissements», a porté sur douze pays de la Méditerranée dont l?Algérie, l?Autorité palestinienne, l?Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie). Ses auteurs ont examiné les pôles technologiques pour fournir une analyse sur la situation de l?innovation et de la recherche dans la région MEDA. Pour le cas Algérie, le rapport dénombre cinq «structures technologiques». Il s?agit de l?Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), du Centre de développement des technologies avancées (Cdta), du Centre d?études et de recherche sur l?information scientifique et technique (Cerist), de l?Agence nationale de la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Ansa) et du projet de «technoparc» de Sidi Abdallah. Le rapport révèle que l?Algérie dispose d?environ 400 chercheurs par million d?habitants et n?accorde pas plus de 0,3% de son PNB à la recherche. Le rapport constate qu?il n?existe pas de politique nationale de la recherche en Algérie. Selon ce rapport, les institutions chargées de promouvoir la recherche, tels les ministères, se limitent finalement à des opérations conjoncturelles, dans le cadre de la loi quinquennale d?orientation et de programme sur la recherche scientifique et le développement technologique. «La recherche en Algérie est organisée d'une manière bureaucratique», estiment les auteurs du rapport qui soulèvent l'absence de lien entre le monde de la recherche et celui du travail : «Il n?y a pas véritablement de place pour les associations de chercheurs ou d?ingénieurs.» Cette étude estime néanmoins qu'il existe des motifs de satisfaction pour l'Algérie qui avance dans les domaines des technologies nouvelles. Ainsi, le nombre de fournisseurs d?accès Internet ne cessent d'augmenter (15 ISP actuellement) et le développement rapide du parc informatique estimé à 500 000 ordinateurs. L'Algérie entre de plain-pied dans la technologie high-tech. Ainsi, sur une liste de 56 investissements dans la région MEDA (2003-2004), 8 sont implantés en Algérie. Le rapport souligne également que la principale cause de l'absence d'une véritable politique de recherche est due à la faiblesse du développement des banques d?affaires et des sociétés de capital-risque, outil indispensable pour créer une dynamique et un marché du savoir basé sur l'innovation et la commercialisation du produit intellectuel.