Activité La wilaya est connue pour l'élevage de chameaux dans les steppes de Sed El-Djir, Ouled Madhi, Chellal, Aïn Lahdjel et Sidi Aïssa. Durant les cinq premières années de la décennie écoulée, le cheptel camelin se situait entre 400 et 500 têtes, avant d'en atteindre 700, quatre années plus tard. Ce progrès est enregistré à partir de 1999, date à laquelle l'Etat a apporté son soutien à cet élevage, indiquent les services de l'agriculture de la wilaya. Selon des éleveurs de Ouled Madhi et Khattouti Sed El-Djir, la régression des terres de parcours, le manque d'abreuvoir et l'insuffisance des ressources fourragères ont influé négativement sur cet élevage. Les éleveurs, sans ressources financières nécessaires à l'entretien du cheptel, sont contraints de vendre les jeunes sujets et d'abandonner cette activité, ajoute la même source. De leur côté, soucieux de valoriser cet élevage, les responsables du Haut Commissariat au développement de la steppe ont lancé des travaux de valorisation des parcours steppiques, en créant des points d'eau destinés aux éleveurs et à l'abreuvage des bêtes. Les mêmes services procèdent à la multiplication des plantations fourragères, en vue de préserver le couvert végétal, tout en assurant des aliments de bétail, proposant également des formules de soutien financier aux éleveurs, en vue de préserver le chameau dans cette région. En dépit de ces encouragements, les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des prévisions initiales, la population cameline n'ayant pas dépassé les 700 têtes. Selon des éleveurs, la consommation de la viande cameline, en nette progression, n'a pas aidé au développement du cheptel. La difficulté d'assurer une relève aux éleveurs compte également parmi les causes à l'origine de la régression de cette activité. En effet, ajoutent des éleveurs, cette activité ardue et peu rentable exige de longs déplacements saisonniers à la recherche de pâturages, déplore-t-on. Le revenu des éleveurs se limite à la vente de la viande cameline, car les consommateurs de lait de chamelle sont peu nombreux. Il s'agit en général, de malades ou personnes âgées. Les éleveurs de Chellal et M'sila font remarquer en outre que l'utilisation des chameaux pour les déplacements assurait l'importance à cette espèce, aujourd'hui détrônée par l'utilisation des camions dans les transhumances de la plupart des Bédouins. L'élevage du chameau est pratiqué par certains Bédouins qui perpétuent les traditions de père en fils. L'élevage du chameau, présent dans les courses et les fêtes de ces familles, mérite pourtant d'être valorisé et protégé en tant que patrimoine national.