Ils sont des milliers à venir de l?étranger, de France particulièrement, pour passer leurs vacances en Algérie. Les conditions ont-elles été réunies pour les accueillir ? Annuellement des centaines de milliers d'émigrés reviennent en Algérie. Si le bonheur des retrouvailles familiales reste intact, les conditions d'accueil, au niveau des ports et aéroports, présentent de nombreuses lacunes. Il suffit de constater les énormes retards, que mettent les voyageurs pour sortir de l'enceinte portuaire et aéroportuaire. Beaucoup de personnes expliquent ce retard par la lourdeur des formalités douanières et de la police des frontières. Même si cette explication comporte quelques vérités, elle reste insuffisante. Il faut reconnaître, en effet, que la douane la plus performante au monde ne peut réaliser de meilleures prouesses dans les conditions actuelles de travail. En effet, les ports et les aéroports nationaux sont trop étroits. Ils ne permettent pas une circulation fluide des voyageurs et des véhicules. Au niveau du port d'Alger, un écart de 10 heures sépare le premier et le dernier automobiliste. Les circuits, à l'intérieur de la gare maritime, sont inadéquats, les quais d'accostage insuffisants, de même que les espaces alloués aux compagnies maritimes. Plus de 400 000 voyageurs sont attendus cette année à la gare maritime qui en a accueilli 360 000 en 2004, a affirmé le directeur général adjoint de l'entreprise portuaire, Abdelmadjid Zerzaïhi. L'aéroport accueillera davantage de visiteurs. Une deuxième gare maritime, au port d'Alger et l'ouverture rapide du nouvel aéroport deviennent une nécessité, pour faire face aux flux grandissants de passagers.