Mesure Environ 35 000 jeunes recalés au baccalauréat bénéficieront de crédits bancaires pour la création de leur propre entreprise. Le programme a été présenté, hier, par Djamel Ould Abbas, ministre de l?Emploi et de la Solidarité nationale à l?Institut national de la formation professionnelle (Infp), en présence du ministre de l?Enseignement et de la Formation professionnels, El-Hadi Khaldi. Il s?agit de l?octroi de crédits bancaires au profit de ces derniers pour la création de leur propre emploi et même l'embauche d?autres jeunes au sein de petites entreprises. Les recalés au baccalauréat bénéficieront d?une réduction de taux d?intérêt allant jusqu?à 1%, selon le coût global du projet. Cette procédure est, en fait, axée sur deux formules : crédits sans intérêt et prêts sans intérêt. La première formule est destinée aux projets dont le coût global varie entre 50 000 et 400 000 DA. Les crédits octroyés par l?Agence nationale de la gestion des microcrédits sont remboursables dans une période pouvant atteindre cinq ans. Les crédits sont destinés à l?acquisition d?équipements et de matières premières. Ceux qui n?ont pas réussi à obtenir le visa pour l?université pourront également bénéficier de la formule «prêt sans intérêt» concernant les projets dont le coût global ne dépasse pas les 30 000 DA. Le jeune mobilise uniquement 10%, soit 3 000 DA, le reste du montant lui sera octroyé pour l?achat de matières premières par l?Anagem sans taux d?intérêt. Dans les deux cas, les jeunes bénéficieront de soutien, de conseils pour la mise en ?uvre de l?activité et une garantie de bonification bancaire. «L?Etat est déterminé à mettre un terme à toutes les formes d?exclusion. L?intégration des recalés au bac dans le monde de l?emploi leur permettra de se représenter au bac en tant que candidats libres, et exercer, parallèlement, une activité dans les domaines choisis par eux», a déclaré M. Ould Abbas. Pour sa part, El-Hadi Khaldi a indiqué que «les portes des Centres de la formation professionnelle sont toujours ouvertes pour ces derniers». À signaler que les deux départements ont élaboré un plan d?action commun pour la prise en charge de 70 000 jeunes recalés au baccalauréat. Ces derniers auront désormais le choix, soit pour la création de leur propre emploi, soit pour suivre une formation professionnelle. «Ces programmes ont pour objectif principal d?éradiquer toutes les formes d?exclusion qui ont conduit le pays vers la décennie noire et de mettre les jeunes à l?abri des fléaux sociaux», précise encore Ould Abbas.