La famille s'est-elle opposée à la vente ? Lui laissant entendre qu'il faisait monter les enchères entre les acheteurs potentiels, notamment les frères Grosman, propriétaires de Celio. Et que la notoriété de la marque et les emplacements immobiliers de Tati, surtout à Paris, valaient de l'or : «Tati, c'est plus d'un milliard de francs de chiffre d'affaires, plus de 30 magasins, 25 millions de clients et des sites inestimables, disait-il à l'époque. Tout cela vaut de l'argent.» Un avis que n'ont jamais partagé les banquiers du secteur : «Cette maison est un vrai foutoir», affirmait l'un d'eux. «Il faut attendre que le prix demandé par Ouaki baisse. Et encore, même pas cher, je ne suis pas certain que cette affaire vaille la peine.» En désespoir de cause, Fabien Ouaki a fini par retirer son mandat à la banque Lazard. Et s'est mis à chercher du cash seul. Quitte à vendre le magasin de la place de la République à Paris, voilà deux ans. «A un très bon prix», dit-il. Avant, en 1998, il y avait eu la vente en or massif du Tati de la rue de Rennes.