Née officiellement aux compétitions internationales avec la reconnaissance par la FIFA en 1962, après l?indépendance, l?Algérie connaît une histoire sportive agitée. Sur les brisées de l?équipe du FLN, la sélection nationale est brillante, mais vieillissante. En 1969, alors entraînée par Lucien Leduc, l?Algérie est éliminée de la course à la Coupe du monde par les amateurs tunisiens. La presse se déchaîne et dénonce «les mercenaires professionnels». Alors le foot algérien se réoriente. A partir de 1975, les grandes entreprises nationalisées investissent dans les clubs et forment des joueurs qui deviennent de quasi salariés. Les équipes de jeunes sont bien encadrées. Cette politique permet l?éclosion d?une génération exceptionnelle (Belloumi, Madjer, Assad, ?) qui atteindra la finale de la CAN en 1980 et qualifiera son pays à deux reprises pour la phase finale de la Coupe du monde. En 1982, l?Algérie est éliminée à la différence de buts dès le premier tour malgré le succès historique (2-1) sur l?Allemagne fédérale. En 1986, elle ne parvient pas, non plus, à sortir d?un groupe relevé, avec le Brésil, l?Espagne et l?Irlande du Nord. Malgré le désengagement des grandes entreprises à la fin des années 1980, au fur et à mesure que le prix du pétrole baissait, l?équipe nationale reste compétitive. En 1990, elle permet au football algérien d?obtenir son premier et seul trophée d?importance : la coupe d?Afrique des nations, qu?elle organisait pour la première fois. Depuis, c?est le trou noir ! La traversée du désert. Aucune qualification pour la phase finale de la Coupe du monde et trois éliminations en quarts de finale de la CAN, en 1996, 2000 et 2004.