Résumé de la 8e partie Fatiha est en voyage d?affaires avec son directeur qui, après une séance de travail, lui propose de faire une promenade. Ils se retrouvent dans le hall de l?hôtel. Dès qu?il l?aperçoit, il sourit. ? Vous êtes ravissante ! Elle rougit d?aise. Il est vrai que le petit tailleur rouge qu?elle porte lui va à ravir. Lui, occupé à envoyer des fax, ne s?est pas changé, mais il est plus élégant que jamais et, pense Fatiha, très beau ! Qui lui aurait dit, il y a deux mois, alors qu?elle désespérait de trouver du travail, qu?elle serait à Paris et qu?elle allait se promener avec le plus bel homme qu?elle n?ait jamais connu ? Certes, cet homme est son patron et elle est sa secrétaire, mais s?il lui propose de se promener, c?est qu?il l?a prise en sympathie ! Elle découvre, émerveillée, les grands boulevards et entre dans quelques boutiques. Elle manque de défaillir quand Sofiane ? elle l?appelle respectueusement, comme tous les autres, monsieur Sofiane ? lui offre un parfum. ? Je? je ne sais si je dois accepter, dit-elle ? Bien sûr qu?il faut accepter, dit-il Et d?ajouter, avec une pointe d?humour qui l?indispose davantage : «Je suis votre patron, après tout !» Elle prend le parfum. Ils vont ensuite dans un café, place de la Sorbonne. ? C?est un coin que j?aime beaucoup, dit-il, j?ai fait mes études dans cette université ? Ah, oui ? dit-elle ? Oui, c?est là aussi que j?ai rencontré ma femme ! Son visage s?assombrit. ? Vous avez dû être impressionnée, tout à l?heure, quand elle m?a appelé ! ? Non, non, dit-elle, poliment ? Bien sûr que si, dit-il. Il garde le silence un long moment puis reprend. ? Ma femme a mauvais caractère? Nouveau silence, puis il continue : ? En fait, elle est insupportable ! Comme Fatiha fait mine de démentir ce qu?il dit, il l?arrête. ? Ne dites pas le contraire ! Moi, je la connais bien ! Je la subis depuis dix ans déjà? Nous aurions eu des enfants, cela se serait passé différemment, mais, hélas, elle est stérile ! Nous avons consulté partout, mais sans succès ! Alors, elle est toujours aigrie. Il regarde attentivement Fatiha. ? Vous, vous n?êtes pas mariée, n?est-ce pas ? ? Non, dit-elle en rougissant ? Même pas fiancée ? ? Non ! ? Tant mieux, dit-il, tant mieux, c?est un souci en moins pour vous? Croyez-moi bien que je vous envie ! Elle a envie de lui dire qu?il n?a pas à rester avec sa femme s?il ne la supporte plus, mais, bien sûr, elle n?ose pas. Sofiane, lui, a changé de sujet comme s?il voulait écarter l?image de sa femme? (à suivre...)