Chiffres Selon le bilan dressé par la direction de contrôle et des prix, relevant de la wilaya d?Alger, de nombreuses infractions commerciales sont constatées chaque année. Malgré les moyens dérisoires mis à sa disposition, la Direction du contrôle et des prix (DCP) de la wilaya d?Alger, relevant du ministère du Commerce, constate, quotidiennement, des infractions à la loi. La réglementation est loin d?être respectée par les commerçants. En effet, en matière de qualité (hygiène et salubrité), le nombre d?interventions a atteint 11 327 opérations en 2004. Elles ont été sanctionnées par 6 125 procès-verbaux, soit un taux d?infraction estimé à 54,07 %. Ce qui est important ! D?ailleurs, sur les 26 511 interventions de l?année dernière, près de 14 110 ont été sanctionnées par des procès-verbaux. En matière de pratiques commerciales (affichage des prix, facturation? ), près de 15 184 interventions ont été effectuées et sanctionnées par 7 985 procès-verbaux, soit un taux infractionnel estimé à 52,58 %, ce qui est énorme. Les secteurs d?activité les plus touchés par le contrôle sont essentiellement la distribution au détail (12 112 interventions), la distribution en gros et importation (928) et la production de biens et de services avec 2 144 interventions, soit un taux de contrôle estimé à 14 %. Les principales infractions constatées généralement sont : défaut de facturation avec un taux de 49,05% , défaut de publicité de prix (34,08 %). Les autres infractions sont évaluées à 15,07 %. Selon les bilans de la DCP, l?on peut constater clairement qu?en une année, le nombre d?infractions relevées a augmenté. Ainsi, les procès-verbaux dressés en 2003 étaient de 5 445 et sont passés en 2004 à 6 125, un écart de 680 P-V. Ce qui est important. Des poursuites judiciaires contre les commerçants ont été entamées. Pas moins de 4 774 P.-V. concernant la qualité ont été transmis au parquet alors que 6 665 autres, concernant les pratiques commerciales, ont été acheminés vers la justice. Ces chiffres indiquent que l?activité commerciale, y compris l?activité des services (restauration, cafétérias, pizzerias, ?) est loin de respecter les normes et de répondre aux besoins élémentaires du citoyen. En effet, les commerçants ne pensent qu?à gagner plus sans pour autant développer le service clientèle, encore inexistant en Algérie et qui, pourtant, peut assurer rentabilité et efficacité. S?investir dans ce créneau ne semble pas encore intéresser nos commerçants !