Résumé de la 12e partie Des preuves irréfutables accablent Hauptmann et sa voix est formellement reconnue comme étant celle de l?homme à qui la rançon a été remise? La défense laisse planer le doute sur le témoignage des témoins à charge. Le procès tire à sa fin. C?est le procureur général Willentz qui prononce le réquisitoire. «Cet homme, au banc des accusés, conclut-il, est le meurtrier du jeune Charles Lindbergh. Si vous, jurés, ne le condamnez pas à mort, demain, aucune mère américaine ne pourra envoyer son fils à l?école sans ressentir la peur de le voir enlever !» C?est alors qu?on entend une voix crier : «Arrêtez, arrêtez ! Cet homme n?est pas coupable ! Je suis prêtre et l?assassin vient de faire des aveux dans le confessionnel de mon église !» On conduit l?homme à la barre, on l?interroge, on s?aperçoit aussitôt qu?il s?agit d?un fou. On le fait évacuer et le jury se retire pour délibérer. Onze heures après, le verdict tombe : Hauptmann est déclaré coupable. Il est condamné à la chaise électrique. Hauptmann va user de tous les recours auxquels la loi américaine lui donne droit. Des comités, présidés par sa femme, exigent la révision de son procès : certes, il a trempé dans l?enlèvement ? les preuves contre lui sont accablantes ? mais il n?est pas sûr qu?il ait agi seul ! il a dû bénéficier de complicités, y compris parmi le personnel de la maison Lindbergh. Six pourvois en cassation sont introduits, mais ils sont tous rejetés. Il ne reste plus que la grâce présidentielle pour arrêter l?exécution, mais elle est refusée. Le 3 août 1936, Bruno Hauptmann entre dans la chambre des exécutions de la prison du New Jersey. Au moment de monter sur la chaise électrique, il crie, une dernière fois, son innocence? Charles Lindbergh et sa femme seront marqués à jamais par l?enlèvement et l?assassinat de leur fils : ils auront d?autres enfants, cinq, mais ils ne se consoleront jamais de la perte du petit Charles. Lindbergh, en voyage en Europe, se montrera, un moment, admirateur des régimes totalitaires, dont celui de l?Allemagne nazie. Il sera même décoré, en 1938, par Hermann Goering. De retour aux Etats-Unis, il défendra, quand la Seconde Guerre mondiale éclatera, la neutralité des Etats-Unis, mais il changera d?avis avec l?attaque de Pearl Harbour et assura cinquante missions dans le Pacifique. Après la guerre, il sera consultant en aéronautique auprès de plusieurs compagnies. En 1957, il a une relation avec une jeune femme d?origine allemande de 24 ans sa cadette dont il aura trois enfants. La relation ne sera découverte que vingt ans après sa mort, par une de ses filles naturelles, Astrid, qui rend l?affaire publique en 2003. Charles Lindbergh, lui, est mort le 24 août 1974 à Hawaï où il s?est réfugié les dernières années de sa vie. Son corps a été incinéré et ses cendres ont été répandues autour de l?église de Palapola Ho?omaI.