Résumé de la 10e partie Jusqu?à son exécution, 17 ans après sa condamnation, il n?exprima aucun remords, aucun regret. Aucun membre de sa famille n?assista à son exécution ni ne réclama son corps. Sa mère déclara qu?elle avait continué à percevoir sa pension d?invalidité qu?elle utilisait pour améliorer son intérieur. Ces paiements, que Bonin avait commencé à recevoir en 1972 pour son «invalidité mentale» (notifiée à Atascadero où il était interné pour cinq viols !), auraient dû cesser lorsqu?il avait été emprisonné, en 1982, pour meurtres. Mais l?argent avait continué à être versé, bien que les autorités pénitentiaires aient informé l?administration sociale que Bonin était en prison. Cette dernière ne réalisa son erreur que lorsque le directeur de la maison funéraire l?avisa de la mort du tueur. Quant à Munro, il a demandé à être libéré sur parole en 2000, mais les parents de Steven Wells ont alerté les autorités pénitentiaires afin de s?assurer qu?il resterait en prison. Munro les a suppliés de lui pardonner et a exprimé des regrets pour avoir participé au meurtre de leur fils? mais aussi pour avoir plaidé coupable ! «J?étais un jeune gars stupide. Si j?avais su que 15 ans, ça voulait, en fait, dire que je n?allais jamais sortir de prison, jamais je n?aurais plaidé coupable?» Certains parents cherchent encore à savoir si leur fils aurait pu être l?une des nombreuses victimes de William Bonin. Malheureusement, comme le tueur (qui était aussi le principal témoin) est mort, il ne leur reste que des suppositions. Barbara Brogli, la mère d?un adolescent de 14 ans dont la disparition était en tous points semblable à celles des autres victimes de Bonin, n?avait découvert ce fait que le jour même de l?exécution du freeway killer. Elle avait supplié les autorités pénitentiaires de retarder l?exécution ne serait-ce que d?un seul jour, afin de parler avec Bonin, mais le gouverneur n?avait pu être contacté dans les délais afin de suspendre l?exécution. Le corps de son fils avait été découvert le long de l?Ortega Highway. «J?aimerais tellement savoir, définitivement. Tout serait alors terminé. Si Bonin l?a fait, cet homme a été puni et il le sera encore plus là haut. Sinon?» Des psychiatres ont affirmé, lors du premier procès de Bonin, en 1982, qu?il était dans un état «maniaque» lorsqu?il tuait. Ses pulsions sexuelles violentes étaient devenues irrésistibles : «Il a expliqué être excité par la simple perspective de tuer quelqu?un, être presque incapable d?attendre la tombée de la nuit pour pouvoir commencer à rouler dans son van afin de ?ramasser? quelqu?un dans ce but et d?obtenir une sorte de délivrance.»