Chiffres n Jusqu'à fin octobre, 1,6 million de véhicules ont été contrôlés et environ 30 000 immobilisés, au moment où 62 000 autres ont été soumis à des visites. Bonne nouvelle pour les propriétaire de véhicules neufs : ils ne seront pas astreints à l'obligation de soumettre leurs véhicules au contrôle technique automobile. La décision a été annoncée ce matin par le directeur de l'Etablissement national du contrôle technique automobile (Enacta) sur les ondes de la Chaîne III. Abdallah Laghriem a précisé que l'obligation de contrôle ne concernera désormais les véhicules qu'après deux années de leur mise en circulation. «Soucieux des préoccupations des citoyens et à l'écoute de leurs doléances, le ministère des Transports a mis en place un nouveau dispositif qui prévoit que les véhicules qui ne sont pas mis en circulation avant deux ans ne sont pas concernés. C'est-à-dire les deux premières années de sa mise en circulation, le véhicule n'est pas concerné par le contrôle technique. Passé deux ans, il est astreint au contrôle technique à raison d'une visite tous les deux ans et ce, sur une période de six ans. Au-delà de six années, le contrôle se fait chaque année», explique le responsable. M. Laghriem invite à faire la distinction avec le contrôle de conformité qui se fait au niveau du port et qui, lui, est maintenu. «Le contrôle de conformité est universel. Chaque pays est souverain pour mettre en place des dispositifs appropriés à l'effet de s'assurer que les véhicules qui entrent sur son territoire, obéissent à un certain nombre de règles et de normes et qu'ils sont conformes à un référentiel préétabli. Ce n'est pas propre à l'Algérie et ce n'est pas nouveau. Ce qui va changer, c'est la mise en place d'une organisation appropriée et un renforcement du dispositif de manière à fermer la route à tous les véhicules qui ne seraient pas conformes et qui ne répondraient pas à un standard international.» A ce propos, l'orateur rappelle qu'il y a eu des initiatives prises à travers la promulgation du texte régissant l'activité de concessionnaire automobile et révèle qu'un deuxième texte sur les aspects techniques du contrôle est en cours de préparation et sera promulgué très prochainement. «Il viendra organiser en amont toute l'activité du véhicule, c'est-à-dire depuis son importation ou sa fabrication pour ceux fabriqués en Algérie, comme ceux de la Snvi.» Par ailleurs, le responsable nie toute pression ou influence de prétendus lobbies dans le non-élargissement du contrôle à la pièce de rechange qui se trouve contrefaite à 90%. «Ce n'est pas une affaire de lobbies mais juste une question d'organisation. On ne peut pas bloquer le marché national. Mais nous travaillons de manière à mettre en place un dispositif qui soit sérieux et fiable et qui puisse nous conduire rapidement à des résultats palpables», assure-t-il en confirmant l'existence d'une coopération dans le domaine avec des spécialistes suisses et français. Dressant le bilan du contrôle jusqu'à octobre 2007, le directeur de l'Enacta a fait savoir que 1,6 million de véhicules ont été contrôlés et environ 30 000 immobilisés, au moment où 62 000 autres ont été soumis à des visites. Enfin, le responsable a lancé un appel aux propriétaires de véhicules à ne pas attendre l'expiration du délai pour se ruer sur les points de contrôle pour éviter la réédition du scénario des longues files d'attente de l'année passée.