Depuis le lancement de l'opération du contrôle technique automobile, en 2003, par les différentes agences de l'Enacta, près de 500 000 véhicules, dont l'état de vétusté représente un danger potentiel pour la circulation, ont été immobilisés. Le nombre global des opérations de contrôle technique dépasse les sept millions. Près de deux millions de visites ont été opérées depuis janvier 2008. Le contrôle technique des véhicules a concerné, depuis le début de l'année 2008, près de deux millions d'unités et l'opération se poursuit encore dans les différentes agences spécialisées implantées à travers l'ensemble du territoire national. «Jusqu'au mois de novembre dernier, nous avons réalisé exactement 1 870 805 contrôles», a précisé, ce matin, Abdellah Laghraïb, directeur général de l'Etablissement national du contrôle technique automobile (Enacta) sur les ondes de la Chaîne III. Ce bilan reflète, selon lui, la conscience des citoyens quant à l'importance de cette opération dans la sauvegarde des vies humaines, sachant que le mauvais état du véhicule représente la troisième cause des accidents de la circulation. Depuis le premier lancement de l'opération dans notre pays, en 2003, l'Enacta a effectué plus de sept millions de contrôles techniques, a encore souligné l'invité de la radio. Ces opérations se sont soldées par «la mise hors d'état de nuire de 500 000 véhicules, dont certains ont été immédiatement immobilisés alors que d'autres ont été soumis à une contre-visite». Pour le premier responsable de l'Enacta, les différentes campagnes de sensibilisation menées jusque-là ont porté leurs fruits. «Sur une période de six années, nous avons réussi à instaurer cette culture du contrôle technique en Algérie. Aujourd'hui tout le monde admet que le contrôle technique automobile est une nécessité», s'est-il félicité. La mise en place d'un réseau «suffisamment maillé» d'agences de contrôle a aussi contribué au réflexe positif des citoyens vis-à-vis de cette opération, a-t-il estimé. «Nous avons aujourd'hui plus de 210 agences opérationnelles à travers différentes wilayas du pays et 90 agences qui s'apprêtent à rentrer en activité», a précisé M. Laghraïb. Interrogé sur le fonctionnement de son organisme, l'invité de la radio a affirmé que l'Enacta n'avait pas de problèmes financiers et qu'elle avait pu lancer un programme d'investissement de l'ordre de 300 millions de dinars pour le développement de ses activités et l'élargissement de son réseau. Le contrôle se fait, a-t-il ajouté, selon les normes universellement reconnues. Toutes les agences sont, en effet, «équipées de l'ensemble du matériel nécessaire de standard international». Afin de garantir le respect par les agences de leur cahier des charges et mettre ainsi un terme aux dépassements constatés par le passé, le ministère des Transports a élaboré en août dernier de nouvelles dispositions permettant aux directions de wilaya de s'impliquer dans la vérification des activités de contrôle technique automobile. Le directeur général de l'Enacta a enfin rappelé que le contrôle touche actuellement l'ensemble des fonctions essentielles du véhicule : le système de freinage, de direction, de suspension, même les éléments de carrosserie et d'émission de gaz à l'échappement. Il a, par ailleurs, appelé les services de sécurité à contribuer à la mission de l'Enacta en arrêtant les véhicules qui représentent un danger potentiel sur la route, «car le contrôle technique se fait périodiquement et c'est au propriétaire du véhicule de veiller à son bon état».