L?informatisation de la gestion du dossier judiciaire, dont le système a été lancé hier, devrait grandement alléger la lourde bureaucratie qui, jusque-là, caractérisait les rapports justice-citoyen. Première conséquence directe et concrète : la notification du jugement une heure seulement après sa prononciation. Dans le cadre de la modernisation de la justice, le nouveau système d'informatisation de la gestion du dossier judiciaire a été lancé, hier, à la cour d?Alger. Désormais, il est possible d'avoir la notification du jugement une heure après sa prononciation. Un accès instantané sera assuré pour suivre l?état et l?avancement du dossier par le citoyen qui n?aura qu?à se présenter au guichet. Les greffiers, les avocats et les magistrats peuvent également, avec un code d?accès différent, intervenir à tout moment, concernant chaque aspect de l?affaire. D?ailleurs, la gestion du dossier judiciaire sera informatisée depuis l?enregistrement jusqu?au dénouement final de l?affaire quelle que soit sa nature (pénale, administrative ou civile). Cette informatisation sera garantie à travers un réseau national connecté au ministère de la Justice et reliant toutes les parties judiciaires (cours, tribunaux, Cour suprême et Conseil d?Etat), la réalisation de ce réseau est attendue pour la fin de l'année en cours. Par ailleurs, ce système sera relié à un réseau Intranet régional d?abord, national ensuite d?ici au premier semestre 2006 pour assurer un meilleur contrôle des données et la reproduction de statistiques fiables qui seront remises entre les mains des décideurs et de toutes les institutions concernées. «Ce système permettra plus d'efficacité et de transparence dans la gestion des différents dossiers judiciaires, quelle que soit leur nature, ce qui facilitera le travail des magistrats et des auxiliaires de justice et permettra une meilleure exploitation des ressources humaines», a affirmé, à l?occasion, le secrétaire général du ministère de la Justice, Abdesselam Dib. Pour sa part, le directeur général de la modernisation de la justice, Abderrezak Hani, a indiqué que ce système de gestion contribuera à promouvoir la qualité des prestations du secteur de la justice en veillant au bon contrôle de l'efficacité et de la qualité des services à travers la publication de statistiques et leur mise à la disposition des utilisateurs. Il est à noter que ce test-pilote, lancé au niveau de la cour d'Alger et de ses tribunaux, après celui d'Oran (juin 2005), sera généralisé aux 192 tribunaux et 36 cours du pays, la Cour suprême et le Conseil d?Etat dès le 15 septembre prochain pour devenir effectif en 2006.