Spectacle Ces chutes d?eau ont une hauteur de 44 m, les touristes viennent s?y rafraîchir. Kefrida ? mot d?origine romaine aqua frigida qui signifie eau fraîche ? se réfère, aujourd?hui, dans le champ linguistique des gens, à la cascade située à 800 m d?altitude, à la partie basse d?Aït Idriss, dans la commune de Taskriout, à 50 km à l?est de Béjaïa. Ces eaux douces proviennent d?Issenaghi (montagne d?Aït Smaïl) et se jettent dans l?oued Agrioune. Le captage des eaux par les riverains n?a pas influé pour autant sur le débit de cette cascade, qui coule à raison de 300 l/sec. Le mérite d?avoir fait de ce site un eldorado pour les touristes en quête de tranquillité et d?originalité revient à Boudjir El-Kheir, citoyen d?Aït Idriss, qui y a effectué des aménagements remarquables. Pour les amateurs de la nature, l?accès à cette merveille a été rendu possible en 1990, alors qu?elle existait depuis des milliers d?années. La splendeur de cette cascade ne suffit pas, à elle seule, à satisfaire les visiteurs, car les structures d?accueil qui devraient exister sur un lieu touristique qui reçoit des milliers de visiteurs pendant la saison estivale font défaut ; un constat qui n?échappe à aucun visiteur. M. B., un citoyen de la région, n?y va pas avec le dos de la cuillère : «Les autorités ont sous-estimé l?importance du site. Elles devraient le doter de toutes les commodités, tout en préservant son aspect naturel.» Et d?ajouter : «Je suis contre la construction en dur de peur de faire perdre au site son aspect naturel.» Chaque année, principalement pendant l?été, des touristes, en famille ou en couple, prennent d?assaut cet endroit qu?ils aiment à appeler «les chutes du Niagara». Aux délices offerts aux nombreux amateurs de la nature, s?ajoutent la tranquillité et la sécurité dont ils sont entourés. Faute d?aménagement adéquat, à savoir l?éclairage et l?infrastructure, les touristes quittent les lieux avec le sentiment de ne pas avoir complètement satisfait leur curiosité.