Par ses traditionnelles structures d?accueil, unités hôtelières et résidences d?été privées, Béjaïa a été, pendant longtemps, une destination de luxe réservée aux nantis. Le développement et la multiplication spectaculaires des camps de toile ont permis à des milliers de familles à revenu moyen d?y passer leurs vacances. De plus en plus, cette formule d?hébergement consolide la vocation touristique balnéaire de l?antique Saldae et concrétise ainsi et surtout la démocratisation des vacances d?été. La baisse des prix pratiqués est aussi un sérieux atout. En cette période de pleine saison estivale, ces campings connaissent un engouement remarquable. Les nombreux camps sont ainsi pris d?assaut, notamment ceux de la côte Est : Melbou, Souk el-Tenine, Aokas et Tichy. D?ailleurs, ils affichent tous complet. Selon les réceptionnistes de ces structures, les plannings sont déjà établis par les demandes de réservations. Les opérateurs escomptent un record de fréquentation dépassant celui atteint en 2004. Abordés, de nombreux campeurs s?accordent à dire que leur séjour n?a rien à envier au service hôtelier. Un séjour de ce type sous la tente, qui coûte entre 7 000 et 8 000 DA pour une semaine, devient à la mode et surtout à la portée de la classe dite moyenne (les fonctionnaires). Les prestations offertes s?améliorent d?une saison à une autre surtout en matière d?animation et d?hygiène, explique un organisateur. «Une tente, table, chaises, cuisine collective? Oui, c?est peu, mais c?est ça les vacances», répond un estivant, l?air de dire que «la poussière, le sable, les coupures d?eau et d?électricité, font aussi partie du charme des vacances».