Le ministre de la Formation professionnelle, est formel : «Aucun élève confronté à l'échec ne restera dans les rues à partir de septembre.» Cette assurance a été donnée hier par le ministre aux élèves recalés au bac et à leurs parents rencontrés à Tipasa. C'est ce qu'a affirmé, hier, El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle en marge de la rencontre avec les élèves qui ont échoué au baccalauréat et leurs parents à Tipasa. Le ministre a ainsi annoncé qu'un arrêté interministériel pour l'orientation des élèves de 1re AS, de 2e AS, de 6e, de 7e et de 8e qui ont échoué aux études ou qui ont redoublé plus d'une fois, sera signé en septembre entre le ministère de la Formation professionnelle et celui de l'Education nationale. Cet arrêté concerne les élèves qui n'ont pas été touchés par l'arrêté du 4 juin déjà signé par les ministères cités stipulant l'orientation d'office des élèves de 8e et de terminale. «Nous avons pensé à la création d'une commission mixte dans chaque wilaya présidée par le directeur de l'éducation d'une part et le directeur de la formation professionnelle d'autre part. Les membres sont les directeurs des établissements des deux secteurs», a déclaré El-Hadi Khaldi,.«Notre but est d'orienter ces élèves vers des spécialités et des branches qui conviennent à leurs compétences et leurs capacités. Nous voulons créer des passerelles pour ces élèves», ajoute-t-il. La rencontre de Tipasa entre dans le cadre d'une série d'autres déjà effectuées à travers plusieurs wilayas. «On s'est déplacé pour expliquer aux élèves ainsi qu'à leurs parents la nouvelle procédure de prise en charge à travers un arrêté interministériel», a indiqué le ministre. Ce dernier a rappelé, à l'occasion, la signature d'un deuxième accord avec le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale pour l'octroi de micro-crédits aux jeunes formés dans les Centres de formation professionnelle en bénéficiant de crédits bancaires de 30 000 DA à 400 000 DA. Le ministre a également tenu à insister sur la manière de ramener le secteur de la formation professionnelle à sa vocation initiale, en formant «utile», c'est-à-dire selon les besoins économiques pour arriver à produire et à concurrencer la production étrangère surtout avec l'ère de l'adhésion algérienne à l'OMC et la signature prochaine d'accords de partenariat avec l'Union européenne. «D'ici à trois années, il y aura un véritable réservoir de la main-d'?uvre en Algérie», dira-t-il. Le conseiller principal d'orientation scolaire et professionnelle de Tipasa se désole, pour sa part, du manque de coordination entre les différentes directions. «De ce fait, nous ne sommes pas en mesure de donner les informations qu'il faut aux élèves», dira-t-il. Le conseiller estime que «l'élève devrait être préparé déjà au cours de son année scolaire. On doit lui exposer d'avance ce qui peut l'attendre en cas de réussite ou d'échec auparavant, tout en lui expliquant que l'échec n'est pas la fin du monde». Pour rappel, le président de la République a consacré au secteur de la formation professionnelle 58,5 milliards de dinars pour le quinquennat 2005-2009 dans le cadre du soutien au développement et 95 milliards de dinars pour le lancement des 100 locaux commerciaux déjà promis aux jeunes promoteurs dans chaque commune et qui bénéficieront de facilités de payement. Le premier responsable du secteur a fini par indiquer que les Centres de formation professionnelle travailleraient avec le système de la double vacation de 8h à 20h.