Portrait n Son militantisme pour le théâtre fait de lui un personnage incontournable. Son parcours est aussi riche que passionnant. Animateur principal de l?association El-Ichara depuis 1975, dont il est l?un des membres fondateurs avec feu Abou Bouassria et Charef Bekani, Djamel Bensaber, également commissaire artistique adjoint du Festival de Mostaganem et considéré comme la véritable cheville ouvrière de la manifestation, évoque son parcours. «Mes débuts sur les planches remontent à la fin de l?année 1958 où j?ai intégré la troupe de Kaki, jusqu?en 1963, raconte-t-il. Puis j?ai intégré la troupe du Théâtre national algérien (TNA d?Alger) au milieu de l?année 1964 jusqu?en 1971. Après un stage en France dans l?audiovisuel, je suis retourné à Mostaganem pour intégrer en tant que réalisateur l?Institut technique agricole de Mostaganem (Itam) qui avait institué la pédagogie et l?enseignement par le biais des documentaires audiovisuels jusqu'à ma retraite, en 1989. Au cours de cette période j?ai réalisé une fiction intitulée Attentat, qui a obtenu le Faucon d?or du festival du film de Kebla, en Tunisie, en 1975. Parallèlement, j?active toujours en tant qu?animateur dans l?association, j?ai aussi participé en tant que comédien ou bien encore comme assistant technique dans plusieurs productions de films ou de séries de l?Entv.» Djamel Bensaber est aussi président de la coopérative El-Kanky (la lanterne). Cette fondation à caractère culturel et artistique est pluridisciplinaire. Elle s?est assigné comme objectif, voire attribut, de développer le théâtre et le cinéma, de monter, de vendre et d?acheter les spectacles. En 2003, El-Kanky s?est rendue en France avec une valise culturelle, dans le cadre de El-Djazaïr 2003, Année de l?Algérie en France, où elle a présenté la pièce théâtrale El-Gurab oua Essalihine au Centre culturel algérien de Paris. La coopérative El-Kanky a été créée en 2001. D?où vient ce nom ? «Ould Abderahmane Kaki était un ami de Cheikh Hamada, le chantre de la chanson bédouine. Un jour, Cheikh Hamada dit à Kaki : "Il n?aurait pas dû t?appeler Kaki, mais plutôt El-Kanky, parce que, par ton art, tu éclaires." Cette anecdote est restée dans ma tête et, lorsque j?ai voulu créer l?association, ce nom m?est tout de suite venu à l?esprit», raconte Djamel Bensaber.