Des dizaines de travailleurs de l?entreprise de fabrication de chaussures MAC-Soum d?Akbou ont bloqué, mardi, la Route nationale n°26. Les protestataires dénoncent ce qu?ils qualifient de violation du code des marchés publics. Ils s?insurgent également contre le silence observé par les autorités sur l?illégalité qui entoure l?attribution d?un marché national de chaussures de sécurité à une entreprise de Tiaret. Le même jour, à Khemis El-Khechna, wilaya de Boumerdès, des dizaines de citoyens affluant vers l?enceinte de l?APC de leur localité, ont bloqué les accès menant vers le siège de l?Apc. Ils réclamaient aux autorités une meilleure prise en charge de leurs problèmes. D?autres communes, relevant de la wilaya de Boumerdès, ont vécu, ces derniers jours, des moments similaires de colère et de protestation. A l?origine de leur colère, les retards dans les travaux de confortement de leurs habitations endommagées par la pluie. Dans la commune de Maârif, relevant de la wilaya de M?sila, ce sont des citoyens irrités par «les lacunes dans la gestion de l?APC» qui ont bloqué la circulation routière sur la route n° 45. Les jeunes de cette localité réclamaient la réalisation d?une aire de jeu. Le manque d?eau est une autre raison de la colère citoyenne. Les habitants de Sferda, wilaya de Sétif, l?ont clairement signifié hier. Ils ont occupé la RN9 reliant Béjaïa à la capitale des Hauts-Plateaux. Les protestataires ont tenu à fustiger le deux poids, deux mesures des autorités ayant réglé le problème d?eau des habitants de Tanja, un quartier mitoyen. Même la visite du président de la République à El-Bayadh sera source de colère. Lors de son passage, mardi, par le mausolée de Labiodh Sidi Cheikh, des habitants de la région se sont rassemblés pour lui crier leur mal vie. Les agents de l?ordre, présents en force, les ont repoussés, ce qui provoquera la colère de la foule. La situation s?est gâtée lorsque le chef de l?Etat a inspecté les travaux de réalisation d?une salle omnisports. Les jets de pierres pleuvent sur le toit de l?édifice. Les policiers tentant de disperser la foule seront également pris à partie, ce n?est qu?après le départ du président que la situation s?est calmée.