La qualité du carburant fourni à l'avion en Italie est unanimement mise en cause lundi par la presse italienne comme la principale hypothèse dans l'accident de l'ATR-72 tunisien qui s'est abîmé en mer samedi au large de la Sicile, faisant 13 morts, 3 disparus et 23 survivants. Le camion-citerne ayant fourni à Bari (sud de l'Italie) le carburant à l'avion, un bimoteur de la société Tuninter, a été mis sous scellés et son contenu sera analysé lundi pour rechercher la présence d'eau ou de sable, indiquent les journaux. Citant des experts selon lesquels la possibilité d'une panne simultanée de deux moteurs de l'avion est de «une sur un milliard», un journal italien a émis ce lundi deux hypothèses : ou le carburant était vicié ou le compteur du camion-citerne ne fonctionnait pas correctement et l'avion est parti sans suffisamment de carburant en croyant avoir fait le plein. Une chaîne de télévision en continu italienne a révélé, ce matin, que l'avion tunisien avait dû tourner pendant plus de 20 minutes samedi avant d'atterrir à Bari en raison d'un important trafic aérien, ce qui justifiait son ravitaillement avant son redécollage pour l'île tunisienne de Djerba. L'avion, selon le journal, aurait demandé à recevoir 240 l de carburant.