Reconnaissance n La modernisation du marché financier et son passage au marché libre ont entraîné des résultats positifs et des répercussions négatives. Toute l?économie nationale a été affectée par les retombées de l?affaire des banques El Khalifa et la BCIA. L?Etat a décidé de venir en aide, à travers la caisse de solidarité nationale, uniquement aux petits épargnants. «Les grands clients» de ces banques avaient, cependant, des responsabilités à travers le mouvement de leur argent et doivent, de ce fait, s?assumer. Ce sont les affirmations du ministre des Finances, Mourad Medelci, invité du journal El Khabar. D?après lui, la modernisation du marché financier et bancaire et son passage d?une gestion centralisée à un marché libre ont entraîné des résultats positifs, mais aussi des répercussions négatives. La responsabilité dans cet état de fait, souligne le ministre, est collective et les deux parties, l?Etat et le client, sont responsables. Le premier l?est vis-à-vis de l?application et du respect de la loi. Le ministre reconnaît, à cet égard, que la réforme du secteur bancaire tarde à voir concrètement le jour. Toutefois, il a tenté d?insister sur le fait que le temps qui a été mis pour cette réforme était nécessaire surtout en matière de maîtrise et de savoir-faire de cette opération. Le processus de réforme bancaire sera fin prêt au début de l?année 2006. Tous les contours ont été cernés. Le retard étant justifié et nous sommes au bout du tunnel, dira M. Medelci. Les pouvoirs publics seront fermes par rapport aux relations banques- entreprises, et ce, à travers l?application de nouvelles règles en matière de financement afin d?éviter aux institutions financières les risques opérationnels, avertit le ministre. Dans le même sillage, le ministre a imputé ce retard enregistré dans le processus de réforme bancaire au fait que celui-ci exige de concilier la capacité d?appréciation des multiples risques, notamment de contrepartie, de taux d?intérêt et de risque opérationnel, et le souci de hisser les institutions à un niveau de modernisation à la hauteur des attentes, et ce, dans «un cadre de règlements précis». Les banques doivent donc allier vitesse dans le traitement des opérations et sécurité, selon le ministre, en ce sens que toutes les opérations financières doivent être accomplies sans risques, surtout en matière de transactions bancaires. Sur ce dernier point, le ministre dira que l?opérateur économique, qui veut encaisser son chèque dans une banque à Oran, n?est pas obligé d?attendre l?arrivée de son chèque, déposé par exemple au niveau d?une banque à Alger. De ce fait, le ministre insiste sur la nécessité pour les banques d?asseoir une relation de confiance interbancaires et interagences, afin d?éviter, selon lui, des opérations conflictuelles. Parmi les autres réformes, la réduction du délai de traitement des dossiers des investisseurs. Le déficit en matière de télécommunication moderne a sensiblement affecté la durée du traitement des dossiers et les opérations financières. Toutefois, d?après le ministre, les banques vont travailler avec l?ancien système seulement pendant trois mois avant d?entamer le nouveau, et ce, juste après l?entrée en vigueur de l?accord d?association avec l?Union européenne.