Résumé de la 1re partie n Pendant qu?elle travaille, Zohra fait garder ses enfants par sa vieille mère. Zohra est sortie de son travail à l?heure habituelle. Comme à l?accoutumée, elle s?est dépensée sans compter pour l?entreprise que son mari lui a laissée et qu?elle s?est juré de faire fonctionner coûte que coûte. En passant devant la boulangerie, elle a acheté des croissants et des gâteaux. Elle n?oublie pas le pain sans sel pour sa mère. La cité où elle habite grouille de monde, surtout des enfants jouant au ballon dans les cours. Elle grimpe les trois étages qui conduisent à son appartement et, comme d?habitude, elle ne sonne pas. Elle ouvre avec ses clés. Sa mère aussi a les siennes : ainsi, peut-elle sortir faire des courses ou promener les enfants sans que sa fille soit obligée d?attendre son retour. ? Coucou, les enfants ! D?habitude, le petit Farid, le dernier, arrive en courant. Il sait que sa mère a toujours quelque chose pour lui. ? Farid, petit chenapan, où es-tu ? Mais pas de Farid. Zohra referme la porte. Peut-être qu?elle n?a pas crié assez fort. ? Les enfants, où vous cachez-vous ? Ils lui font parfois le tour de ne pas répondre à ses appels puis, quand elle se met à les chercher, ils surgissent et se jettent sur elle. Elle veut bien se prêter au jeu. ? Farid, Omar, Boucif, Tariq, où êtes-vous ? Je sais que vous êtes cachés quelque part, alors montrez-vous, tout de suite ! Mais ses appels sont sans écho. La jeune femme commence à se lasser. ? Maman ? appelle-t-elle. Mais la vieille Bakhta ne répond pas non plus. Jouerait-elle, elle aussi, à cache-cache ? Ce n?est pas sûr? Alors, elle serait sortie avec les enfants ? ? Maman ? Elle pousse la porte du salon, entrebâillée. ? Maman, tu es là ? Et vous les enfants ? La vieille ne les aurait quand même pas sortis à cette heure. Elle sait que sa fille aime trouver les petits à la maison : elle les voit si peu dans la journée qu?elle voudrait en profiter à peine rentrée du travail. ? Assez joué, s?énerve Zohra, je sais que vous êtes cachés dans la maison, montrez-vous ! De toute façon, je vais vous trouver ! Le salon est vide. Zohra ouvre la porte de la chambre à coucher. Elle s?étonne de trouver les portes de l?armoire ouvertes, les affaires jetées sur le sol. C?est comme si un ouragan était passé par là ! Zohra s?affole. Elle court regarder dans la seconde pièce : il n?y a personne et tout est sens dessus dessous. Elle va dans la salle de bains, ouvre la porte et recule, horrifiée, avant de pousser des cris stridents : ? Au secours ! Au secours ! (à suivre...)