Lutte n Il s'agit du premier incident de ce genre depuis l'accession au trône du roi Abdallah et depuis les mises en garde lancées par les Etats-Unis, l'Australie et la Grande-Bretagne sur l'imminence d'attentats dans le royaume. Quatre suspects recherchés ont été tués dans des affrontements ce jeudi matin avec des policiers au nord de Riyad. Les affrontements ont duré quatre heures entre 6h et 10h locales (3h GMT et 7h GMT) dans le quartier al-Massif où s'étaient retranchés les suspects dont l'identité n'a pas encore été révélée. Quatre suspects ont été tués dans l'accrochage. Les forces de l'ordre avaient bouclé le quartier al-Massif et échangé des tirs parfois violents avec les hommes recherchés. Des ambulances et de nombreux membres des forces spéciales saoudiennes étaient sur place. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur du royaume, Mansour al-Turki, a précisé que les forces de sécurité tendaient une «embuscade de sécurité» dans un quartier résidentiel du nord de Riyad qu'il n'a pas nommé pour des raisons de sécurité. «La police soupçonne qu'un ou plusieurs individus recherchés se trouvent là», a-t-il dit. L'Arabie saoudite fait face, depuis mai 2003, à une vague d'attentats qui ont été revendiqués par des activistes islamistes se réclamant du réseau terroriste Al-Qaîda d'Oussama ben Laden, lui-même d'origine saoudienne. L'ambassade des Etats-Unis à Riyad et les consulats à Djedda (Ouest) et Dhahran (Est) avaient fermé leurs portes les 8 et 9 août à la suite d'informations sur une «menace» contre les bâtiments officiels américains. La chancellerie avait alors demandé aux ressortissants américains de «prendre toutes les mesures de prudence lorsqu'ils visitent les centres commerciaux et les lieux fréquentés par les Occidentaux». La Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et l'Allemagne avaient également fait état de menaces concrètes et sérieuses d'attaques terroristes dans le royaume. Après ces mises en garde, les autorités saoudiennes avaient imposé des mesures de sécurité draconiennes autour des missions diplomatiques et complexes résidentiels réservés aux Occidentaux dans le royaume où, depuis mai 2003, la violence s'est soldée par la mort de 90 civils, 42 policiers et 113 activistes.