Challenge n «L?alliance présidentielle est décidée à réussir cette campagne et atteindre un taux de participation jamais enregistré depuis 1962.» C?est ce qu?a affirmé Abou Djerra Soltani, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), jeudi, lors d?une rencontre organisée au siège du parti devant un parterre de cadres et de militants. Assurant que «l?Etat prendra en charge la responsabilité matérielle des disparus, il leur donnera le statut de victime de la tragédie et les familles seront indemnisées», il a estimé que la réconciliation nationale est le seul moyen de sortir l?Algérie de la crise qu?elle traverse et qui lui a fait perdre 15 ans. «Les blessures saignent encore et des mesures pour atténuer et calmer la situation s?imposent aujourd?hui.» Evoquant les mécanismes et les instruments de la charte de la réconciliation, rendue publique il y a quelques jours, Abou Djerra Soltani estime que ce document officiel, décrété après dix mois d?attente, spécifie clairement tous ceux qui peuvent en bénéficier : les terroristes qui ont déposé les armes et se sont rendus entre le 13 janvier 2000 et le 29 septembre 2005, qu?ils soient à l?intérieur ou à l?extérieur du pays, notamment ceux qui ont été condamnés par contumace. L?Etat s?engage, dit-il, à améliorer les conditions sociales et administratives de ces personnes et prendre en charge toutes les victimes de la tragédie nationale sans distinction aucune. «Le dossier des disparus sera traité avec courage et responsabilité», a-t-il ajouté en précisant que la réconciliation nationale est «l?unique solution qui s?impose aujourd?hui dans le contexte actuel des choses». «Nous considérons que cette charte est un pas énorme pour le processus de la réconciliation nationale qui bouclera 15 ans de souffrances politiques et qui a coûté au peuple algérien 15 ans de sa vie, c?est une lourde facture qu?il a payée?» Pour lui, «les conditions sont bonnes» aujourd?hui pour «tourner définitivement la page du passé et en ouvrir une nouvelle, plus rayonnante. Le peuple algérien doit saisir cette occasion historique pour fermer les portes aux commerçants de la mort et aux richards de la guerre et les partisans de la crise, ceux qui souhaitent maintenir l?état d?urgence pour protéger la mafia économique et financière, ceux qui souhaitent continuer la fraude des élections locales et parlementaires, ceux qui veulent que la situation reste en stand-by sur tous les plans». Par ailleurs, il a indiqué que la campagne de sensibilisation pour le référendum de la réconciliation nationale, prévu le 29 septembre prochain, démarrera officiellement dès la première semaine du même mois.