Résumé de la 5e partie n A l?entrée de l?hôpital, Ernie, dans sa logique meurtrière, exige que le médecin vienne à lui. Pour se faire persuasif, il plante le couteau dans le bras de Joss. Toujours soupçonneux, il accepte néanmoins de suivre Phyllis chez le médecin. Phyllis hoche la tête et s?assoit sur une chaise, son regard ne lâche pas celui du jeune médecin. Il lui parle, silencieusement, impérativement. Alors, l?interne ouvre un placard de verre, s?empare d?une seringue, examine les boîtes que lui tend Phyllis, le nom du produit, la dose, puis il casse une ampoule, remplit la seringue, met un garrot et se tourne vers Phyllis qui bat des cils en signe de remerciement. La piqûre est rapide une drôle de chaleur l?envahit. Elle regarde le médecin changer d?aiguille, refaire l?opération et s?approcher d?Ernie. Elle a encore le temps de remarquer que la seringue est encore emplie du liquide de la première ampoule lorsqu?il aspire le contenu de la seconde. Elle se dit : «Il ne m?a injecté qu?une faible dose. Il va mettre le maximum à Ernie.» Ernie grimace encore, puis son visage se détend, il sourit, il sort le revolver de sa poche de sa main libre et le pose sur ses genoux avec tranquillité. Stupéfait, le médecin considère l?arme et le colosse dont la tête s?incline doucement, doucement, dont les yeux se ferment et qui tombe comme une masse enfin au bout de cinq longues minutes. Phyllis, elle, tient le coup, encore sur un petit nuage, elle parle sans le réaliser vraiment : «Mon frère, dans la voiture, il l?a blessé une Morris à droite sur le parking? prévenez la police? il a tué Jeffrey? Chez moi, l?adresse dans mon sac?» Et elle s?évanouit avec une volupté et un soulagement indicibles pour se réveiller dix minutes plus tard, vaseuse mais lucide. Car Phyllis March n?est pas une femme comme les autres. Elle a continué son métier avec obstination, en déclarant : «Ernie a tué sous mon toit. C?est un échec, mais ce doit être le dernier.» Un échec ? En ce qui la concerne, sûrement pas.