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Histoires vraies
Une soirée de Phyllis March (2e partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 08 - 2005

Résumé de la 1re partie n March est frappée de stupeur. Joss, son frère, qui sort de la salle de bains, hurle à la vue d?un tel spectacle : Jeffrey en sang et sa s?ur menacée.
Phyllis parle, en tendant la main devant elle dans un geste d?apaisement : «Ernie ? Ce n?est rien, Ernie. Mon frère n?est pas fâché. Tu l?as surpris, tu comprends. Il prenait son bain. Viens me voir, viens? Qu?est-ce que c?est cette histoire ? Tu t?es disputé avec Jeffrey ? C?est ça ? Bon, tu vas me raconter ça? On va s?installer dans le salon. J?ai froid moi, il pleut dehors et je rentre à l?instant. Tu viens ? Il faut qu?on discute. Allez, viens Ernie, viens.»
Ainsi commence, ce 18 décembre 1964, à dix-neuf heures, l?extraordinaire aventure de Phyllis March qui, certes, n?est pas une femme comme les autres. Ce n?est pas non plus une vieille fille comme les autres. Pas de mari, mais chez cette femme solide et équilibrée, aucun regret.
Une fois pour toutes, Phyllis s?est dit à elle-même : «Il y a trop de misère dans le monde, trop de gens seuls, perdus et désespérés. Moi je suis solide, moi je n?ai pas besoin qu?on me fasse des enfants. Je vais m?occuper d?eux, des autres, des petits comme des grands, peu importe, hommes, femmes, enfants ou animaux. Que je serve au moins à cela dans ce monde de fous.»
Et elle l?a fait. Elle a été éducatrice, elle est passée des enfants de dix ans à ceux de cinquante, des orphelins aux prisons. Elle s?est frottée à toutes les misères, à toutes les angoisses. En a-t-elle sauvé ? Sûrement. Elle ne le sait pas elle-même. Elle n?a pas compté. Quand on est, comme elle, bonne s?ur de la charité universelle, sans costume et sans étiquette, on ne calcule pas, on ne devient pas fonctionnaire de sauvetage.
Voilà qui est Phyllis March. A part cela, une femme anonyme aux cheveux gris, au nez long, portant lunettes. Ni âge ni coquetterie superficielle. Souliers plats, tailleur de tweed et imperméable. Si c?est un uniforme, c?est le sien. Voilà cinq ans qu?elle a décidé de recueillir les prisonniers libérés en mal de logement, de travail, de conseils et d?amitié. Avec plus ou moins de succès, elle en a hébergé une trentaine.
Un seul individu n?était pas d?accord. Il ne l?est toujours pas. Il ne sera jamais de son avis, c?est Joss, son frère cadet.
Mais sa vie, pour l?instant, ne tient qu?à un fil, et ce fil c?est Phyllis qui en a le bout ! Elle a tourné le dos à Ernie le tueur avec une tranquillité apparente. Elle ignore son frère, paralysé de peur, le dos collé au mur du couloir. Elle ignore le revolver enrayé pour l?instant, le couteau, une arme de combat affûtée comme un rasoir. Elle ignore sa peur, la folie de l?autre, tout ! Elle avance vers le salon, guidée uniquement par son instinct.
Car Phyllis n?est pas une psychologue professionnelle. Elle est incapable de cataloguer qui que ce soit. Les êtres, pour elle, sont des rencontres inattendues, individuelles, mouvantes, rien n?est jamais pareil, il n?y a pas de règle, pas d?astuce, aucun remède miracle. A chaque individu, tout recommence. (à suivre...)


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