Détresse n Les habitants des 150 Logements de la cité 5-Juillet, sise à Thénia, sollicitent en urgence l?intervention des autorités compétentes. Après le séisme qui a secoué le pays en mai 2003, et particulièrement Boumerdès et les communes limitrophes, les habitants des 150 Logements ont été sommés, comme la plupart des sinistrés de la catastrophe, de quitter leurs immeubles classés orange 4 par les services de contrôle de l?Office de promotion de gestion immobilière (Opgi), car y rester constituait un véritable danger. «Nous avons évacué nos bâtisses sans recevoir, en contrepartie, de chalets provisoires pour nous héberger, nous avons donc dressé des tentes dans la grande cité en attendant la réhabilitation de nos maisons», explique un citoyen. «Nous sommes restés sous les tentes pendant près d?une année parce que les travaux de confortement n?avaient pas encore démarré. D?ailleurs, les opérations de réhabilitation ont ciblé d?abord les magasins, les logements n?ont pas été touchés alors que 700 000 DA avaient été consacrés pour chaque appartement !», s?insurge un autre père de famille. Il y a quelques mois, les habitants des 150 Logements ont reçu des mises en demeure de l?Opgi pour payer le loyer, même si durant la période en question, ils étaient sous les tentes. «On nous demande de payer le loyer alors que nous sommes sinistrés ! Ce n?est pas normal !» Le 6 juin dernier, les familles ont sollicité,par le biais une lettre adressée au wali de Boumerdès, au chef de daïra, à l?APC de Thénia et à l?Opgi, l?intervention de ces services et l?annulation du paiement du montant des loyers pour la période allant de mai 2003 à juin 2005. «Nous n?étions pas dans nos habitations, alors pourquoi payer ? Nous étions sous les tentes», s'insurge un citoyen qui montre des documents prouvant ses dires. Le procès-verbal de l?Opgi, agence de Boumerdès, appuie ces affirmations. «Nous avions saisi par courrier même le directeur général de l?Opgi de Réghaïa, au siège de la direction générale de Boumerdès et rien, walou !» Il faut noter que la réception provisoire des immeubles, les travaux n?étant pas achevés à 100%, a été établie en mars dernier. Les familles souhaitent payer le loyer, mais à partir de la date de réception. A noter que pour un F1, le loyer mensuel est de 1 200 DA, un F2 de 1 800 DA et un F3 de 2 500 DA.