Constat n Cinquante-quatre familles originaires des douars d?Oued El-Had et Sidi Amar, relevant de la commune d'Arib, ont regagné leur douar d'origine après plusieurs années d'absence. Ces familles, forcées à l'exode avec une centaine d'autres après les massacres perpétrés dans la région, se sont installées en majorité dans la zone de Diar Caid, non loin du chantier de réalisation du barrage de Sidi M'hamed Bentaiba. Le retour de ces familles à leur terre a été rendu possible, expliquera le président de l'APC d'Arib, rencontré sur les lieux, après la réalisation de logements ruraux et leur raccordement au réseau d'électrification rurale. Une école primaire est également en cours de construction dans le douar d?Oued El-Had pour la scolarisation des élèves du cycle primaire, tandis que 2 bus assureront le transport des élèves du cycle moyen des 10 douars vers le chef-lieu de la commune d'Arib. Dans le même cadre, un projet de revêtement de la route reliant la commune-mère aux deux douars sur plus d'une vingtaine de kilomètres a été entièrement réalisé. Des habitants d?Oued El-Had et de Sidi Amar, rencontrés sur place, indiqueront à l'APS : «La situation sécuritaire n'est plus ce qu'elle était dans les années 1990, en conséquence, rien ne nous contraint à rester dans des habitations de fortune construites en terre où les conditions d'hygiène sont totalement absentes.» Cheikh Brahim, 75 ans, nouvellement marié après le décès de son épouse, il y a trois ans, a opté pour Sidi Amar, lui qui habitait à mi-chemin entre les deux douars, en raison de la présence de ses proches et du reste de sa famille dans ledit douar. M'hamed et Mohamed, deux frères d'une quarantaine d'années, rencontrés à Oued El-Had occupés à travailler leur terre, entrevoient l'avenir avec optimisme. Ils évitent d'évoquer le passé de leur douar et le massacre qu'il a vécu en août 1997. En revanche, ils préfèrent aborder l'avenir en formulant un certain nombre de doléances, entre autres, bénéficier du soutien de l'Etat dans le cadre du Plan national de développement de l'agriculture (Pnda), pour leur permettre de développer leur activité agricole et valoriser leur terre d'autant plus que l'eau ne fait pas défaut. Dans ce douar où plus d'une vingtaine de familles se sont réinstallées, ils disent unanimement avoir besoin de moto-pompes, de serres et d'aides pour le développement de l'apiculture et de l'élevage ovin, car ils ont tout perdu.