Le nom arabe du roi, Malik, est également un prénom. Il a dû se répandre très tôt, dès les premières décennies de l?islamisation. Il était également courant en Orient et probablement aussi au Maghreb, où les Carthaginois, dont la langue est d?origine sémitique, donc apparentée à l?arabe, l?employaient abondamment. Dans la tradition musulmane, le nom a été porté par quelques compagnons du Prophète, mais il a été surtout rendu célèbre par le juriste Malik ben Anas, fondateur de l?une des principales écoles de droit musulman, mort à Médine en 795 de l?ère chrétienne. Malik a donné son nom à cette école et à son rite, le malékisme, aujourd?hui majoritaire au Maghreb. Dans l?onomastique traditionnel, le nom est prononcé Malek, mais la forme classique, Malik, est également attestée de nos jours. Le mot signifie «roi, souverain», si la voyelle A est réalisée brève et non longue, autrement, le mot change de sens : mâlik, avec allongement, signifie «possesseur, propriétaire», du verbe malaka (posséder, être en possession de, régner sur, se rendre maître de). Le Coran considérant Dieu comme Le Souverain Suprême, le prénom est souvent précédé de la particule Abd (serviteur), Malik étant le nom de Dieu : Abd el-Malek (serviteur du Roi Suprême, Dieu). La forme féminine du nom, Malika (reine, souveraine), est encore plus répandue que la forme masculine.