Constat Les espaces verts ont été réduits à la portion congrue dans cette ville envahie, de nouveau, par le béton. Si Chlef, reconstruite en grande partie après le séisme d'octobre 1980, a bénéficié d'une urbanisation respectueuse des règles parasismiques, a été également attentive aux impératifs de protection de l'environnement. Un ancien cadre de l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (Anat) à Chlef a rappelé l'importance accordée aux questions de l'environnement par les concepteurs de la reconstruction de la ville. «Nous avons veillé à ce que toutes les activités industrielles de nuisance soient déplacées et implantées loin des agglomérations, tout comme il a été exigé aux habitants des 20 000 chalets préfabriqués la nécessité de protéger et d'entretenir les espaces verts», relève-t-il. Vingt années après, rares sont les quartiers des grandes agglomérations à Chlef qui ont pu garder cet esprit de protection des espaces verts, des aires de détente et de loisirs dans des villes agressées par le béton. En fait, et face à la réduction de terrains urbanisables, la grande partie des espaces réservés aux jardins publics et espaces verts a été intégrée dans le patrimoine foncier urbanisable des communes, notamment à Chlef, indiquent, de leur côté des associations de quartiers, créées au lendemain du séisme de 1980. Pour ces comités de quartiers des cités de Chorfa, Ouled Mohamed et Hay Essalem de la ville de Chlef, «ce sont les élus qui se sont succédé à la gestion de la commune qui sont responsables de la disparition des espaces verts». «La place de la Solidarité, considérée zone de refuge en cas de séisme et espace de détente, serait convoitée pour abriter de nouvelles constructions avec comme argument la promotion de l'investissement», a-t-on indiqué. L'ancien jardin public de la ville de Chlef, autrefois lieu de détente privilégié avec ses arbres centenaires et ses jets d'eau, est actuellement dans un état d'abandon quasi total. Pour la plupart des associations de défense de l'environnement et des comités de quartiers, les responsables de la commune de Chlef devraient, dorénavant, accorder plus d'importance aux questions de protection du cadre de vie et à la réhabilitation des espaces verts, dans une ville où la température avoisine les 40 degrés en moyenne durant une bonne partie de l'été.