Avis n Pour l?Union nationale des associations des parents d?élèves (Unape), il n?y a pas eu de réformes puisque les principaux acteurs de ce débat ont été écartés du projet. «Les parents n?ont pas été associés et encore moins les professionnels du secteur alors que des décisions ont été prises et appliquées. A ce jour, nous ignorons le contenu de ce projet, ce qui n?est pas normal ! Les bribes d?information dont nous disposons nous ont été révélées à travers la presse. D?où vient cette réforme, d?où sort-elle ?», s'interroge Boualem Mébarki, président de l?Unape. Pour les parents d?élèves, les conditions actuelles ne sont pas favorables à la réforme du système éducatif, l?encadrement pédagogique, le transport scolaire, la surcharge des classes sont des problèmes qui se posent encore avec acuité. «Il n?y a pas de réforme et comment peut-elle avoir lieu, et de surcroît réussir, sans la participation des principaux acteurs du secteur ? D?ailleurs, ce n?est que deux ans après l?application des mesures de la réforme qu?on a entamé le recyclage et la formation des enseignants ! L?encadrement pédagogique n?est pas prêt et les cartes scolaires sont à revoir, car certains établissements sont surchargés alors que d?autres ne peuvent pas recevoir beaucoup d?élèves, les écoles sont implantées dans des régions lointaines?» Pour M. Mébarki, ce n?est que du temps du président Zeroual, avec la création du Conseil supérieur de l?éducation qui regroupait des spécialistes, des représentants des parents et des enseignants pour étudier la situation et émettre de nouvelles propositions qu?«une volonté politique, dépourvue de calculs, a été manifestée pour prendre en charge le dossier». Il affirme encore qu?aujourd?hui on demande et on attend beaucoup des enseignants sans toutefois leur donner les moyens de remplir leur tâche. «Comment voulez-vous avoir de bons résultats avec des salaires de misère, ce n?est pas possible ?! Les revendications des travailleurs sont légitimes, c?est le ministre de l?Education qui l?a lui-même reconnu, pourtant leurs doléances ne sont pas prises en charge, pourquoi !? s?indigne-t-il. L?aspect administratif l?emporte toujours sur l?aspect pédagogique, c?est cela le problème. Les droits des enseignants sont bafoués et la tutelle refuse le dialogue avec les syndicats.»