Tandis que la grève dans l'éducation amorce sa troisième semaine consécutive, l'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape) a tenu, en date du 17 novembre, une journée d'étude qui avait pour objet « l'organisation de l'année scolaire ». Dans un compte rendu qui a sanctionné la clôture de ces travaux, l'Unape fait part des 23 conclusions et observations auxquelles sont parvenus les nombreux participants et intervenants, professeurs, inspecteurs et autres professionnels du secteur. Applaudissant certaines mesures et ajustements apportées par le ministère de tutelle, l'union des parents d'élèves relève tout de même certains bémols et réajustements à apporter au système éducatif dans l'optique d'améliorer ses performances. Ainsi, il a été déploré que l'année scolaire, dans les établissements et universités algériens, ne soit pas fixe, qu'elle varie d'une année à une autre. Ce qui est donc aussi valable pour les dates de vacances et de reprises des cours. « Cela provoque une instabilité continue, qui n'aide en rien toutes les parties concernées à programmer et à prévoir leur vie quotidienne », a affirmé l'Unape. De même, il a été noté les changements itératifs dans l'aménagement des volumes horaires hebdomadaires, en augmentant ou en compressant les heures imparties à chaque matière. « Ce qui a un impact néfaste sur le système de décision scolaire », pense l'association des parents d'élèves, qui cite pour exemple l'ajout d'activités ou leur suppression, comme l'enseignement de la langue française, administré en troisième année primaire, et ce, bien qu'il fut décidé sa programmation dès la deuxième année. Par ailleurs, il est assuré dans le document que les élèves et les enseignants sont sujets à de grandes pressions du fait de la densité du volume horaire quotidien. Dépassant les six heures par jour, cette situation est des plus fatigantes pour l'enfant, amenuisant sa concentration et le privant aussi de repos, de l'exercice d'activités extrascolaires pourtant indispensables ou encore l'empêchant de réviser ses leçons du jour et de préparer les cours du lendemain. Il est aussi remarqué l'impossibilité d'appliquer les nouvelles grilles horaires dans les établissements primaires qui sont régis par la double vacation, hormis dans le cas où ces derniers ouvrent leurs portes le samedi matin, pourtant week-end. L'aménagement du week-end, laissé à l'appréciation du chef d'établissement, ne fait pas consensus. Ainsi, l'Unape relève que cette situation est des plus « particulières », « une école travaillant, l'autre non durant la moitié de la journée du samedi et ainsi de suite ». Concernant la décision, saluée toutefois, d'étendre l'année scolaire à 35 semaines, elle aurait été plus judicieuse si seulement toutes les dispositions idoines avaient été mises en place parallèlement à son application. Pour les régions du Grand Sud du pays, par exemple, un réaménagement spécifique et adapté aux particularités de cette zone doit être adopté. Pour finir, l'Unape propose un retour à une semaine de cours de six jours au lieu de cinq, et ce, afin d'éviter « les mauvaises surprises en fin d'année ». Puis, à compter de la rentrée scolaire prochaine, procéder à une réduction du volume horaire quotidien pour arriver à une semaine de cinq jours. Par ailleurs, l'Unape urge les autorités concernées à enfin mettre en œuvre « le conseil de l'éducation et de la formation qui contribuerait au développement de l'école algérienne, améliorerait le rendement pédagogique et assurerait la prospérité ».