Résumé de la 1re partie n Sur injonction de son père, la princesse quitta le palais avec le mendiant, désormais son mari. Puis ils marchèrent dans de vastes plaines couvertes de blés aux épis d'or, sur des chemins bordés de fleurs multicolores. «Ce sont les champs du roi Barbabec», dit encore le mendiant. Enfin ils traversèrent un grand fleuve, où les poissons sautaient en formant des ronds aux reflets d'argent. «C'est la rivière du roi Barbabec», dit-il. En entendant cela, la princesse se mit à pleurer, car elle regrettait de ne pas avoir épousé ce roi si beau et si riche. A la place, elle était mariée à un pauvre homme habillé de vieux chiffons. Pour une princesse si fière et prétentieuse, c'était pire que tout. «Nous voilà arrivés à notre demeure», annonça le mendiant. C'était une toute petite maison de bois, avec un sol de terre battue ; il y avait juste une table de bois, un matelas de fougère pour dormir et un vieux chaudron posé sur une petite cheminée. Et, bien sûr, il n'y avait aucun serviteur. La princesse ne savait ni faire la cuisine ni même allumer un feu. Si bien que le mendiant dut préparer le dîner tout seul, ce qui le rendit de très mauvaise humeur. Le lendemain matin, il réveilla la princesse dès l'aube et lui dit en criant : «Vraiment, j'ai eu une mauvaise idée de venir chanter sous les fenêtres du palais ; tu es une mauvaise épouse. Tu dois te rendre utile pour mériter ton couvert. Sors d'ici et va au marché vendre ces poteries en terre.» Toute honteuse, par peur d'être reconnue, elle s'installa dans un coin du marché et disposa les pots de terre. A peine avait-elle terminé qu'un chevalier fonça droit sur elle et cassa toutes ses poteries. Elle ne pouvait plus rien vendre, car les gens riaient de ces poteries cassées. Le soir, elle rentra en pleurant car elle était terrifiée par l'idée de dormir dans cette misérable maison et de rentrer les mains vides. Elle se rendait enfin compte qu'elle ne savait rien faire et que sa vanité était plus que ridicule. Une fois à la maison, elle expliqua au mendiant comment elle avait perdu toutes les poteries. (à suivre...)