Les prix du livre, affichés dans les différents établissements scolaires du pays, sont excessifs et les parents ne cachent pas leur mécontentement, surtout que le ministère de l?Education a annulé l?opération location du manuel scolaire, initiée il y a trois ans dans le cadre de la réforme. l?opération de location du manuel scolaire, initiée il y a trois ans dans le cadre de la réforme. En effet, il suffit de regarder la liste des prix présentés dans les établissements scolaires. Le lot de livres le moins cher est cédé à 510 DA, c?est celui de la première année primaire, celui de la deuxième année coûte 1 000 DA, il compte huit livres. Les six livres de la troisième année sont à 1 190 DA, alors que le prix du nouveau manuel de tamazight pour les élèves de la quatrième année est fixé à 270 DA ! Pour le cycle moyen, les prix augmentent vertigineusement. Ainsi, le prix de neuf titres de la première année est de 1 500 DA, les quinze manuels de la deuxième année sont cédés à 2 400 DA et les onze manuels de la troisième année à 2 400 DA ! Pour le cycle secondaire, le lot de la 1re AS, qui compte 11 livres, est cédé à 2 380 DA pour les filières scientifiques et 2 217 pour les filières littéraires. «L?année dernière, l?Etat avait consacré 550 milliards de centimes pour la subvention du manuel scolaire. Pourquoi pas encore cette année ? L?opération de location des livres a été annulée alors qu?elle aidait beaucoup de parents, surtout les familles démunies, à les acquérir à des prix abordables», a indiqué le secrétaire général de la Fédération nationale des parents d?élèves, M. Delalou, en estimant qu?au moins 50% des enfants n?auraient pas droit au livre pour cette rentrée. A la fin du mois, la fédération compte tenir une rencontre urgente avec ses membres pour évaluer la situation et obliger la tutelle à trouver des solutions. Pour sa part, le ministère de l?Education nationale a dû recourir à cette mesure car, paraît-il, de nombreux élèves n?ont pas rendu les lots loués alors que ceux qui ont été rendus sont dans un état lamentable. Pourtant, les parents sont désemparés, les frais scolaires, pour un seul enfant, dépasseraient largement les 10 000 DA (articles et vêtements). D?ailleurs, dans le souci de dépenser moins, certaines familles préfèrent acheter chez les grossistes où les prix sont raisonnables. Nombreux à Alger indiquent qu'ils assurent la vente directe aux citoyens, outre la vente aux détaillants. Ici, les cahiers de 288 pages sont cédés aux détaillants à 55 DA, à 60 DA aux citoyens. Les parents se rabattent également sur les vendeurs des trottoirs, où les livres et les articles sont cédés à des prix imbattables. «Les prix sont abordables, des livres vendus à 200 DA sont ici cédés à moins de 100 DA», confie le vieux ami Aïssa, un retraité, père de dix enfants, dont cinq sont scolarisés.