Danger n La contrefaçon est devenue une sérieuse menace pour la santé et la sécurité publiques. Les experts des pays méditerranéens sont réunis, depuis hier et pour trois jours, à l?Institut national de la police criminelle d?Alger pour évaluer l?impact de la contrefaçon et de la falsification dans le domaine industriel. Un phénomène qui devient de plus en plus inquiétant pour les autorités de ces pays. Au menu de ce colloque, l?examen des situations nationales de la contrefaçon et de la lutte stratégique ainsi que les mécanismes opérationnels de détection et d?enquêtes sur les procédés frauduleux. Dans son allocution d?ouverture, M. Lamara de la sous-direction des affaires économiques et juridiques de la Dgsn reconnaît d?emblée «la déferlante des produits de la contrefaçon qui inondent nos marchés et qui font courir un grave danger sur la santé et la sécurité publiques». «Les constatations sur le terrain ont établi une jonction entre la contrefaçon et les autres formes de criminalité organisée», a-t-il souligné. Cette nouvelle perception suggère que «le terrorisme trouve dans ce phénomène un support financier conséquent», fait remarquer M. Lamara. La réunion de ces experts vient à point nommé puisque la coopération entre les pays de la Méditerranée est devenue cruciale vu l?ampleur des dégâts de la délinquance économique sur le plan économique, social et sanitaire. Ce qui fera dire au représentant de la Dgsn que «cette activité frauduleuse touche toutes les industries, particulièrement celle des biens de consommation, et s?attaque à l?ensemble des droits de propriété intellectuelle». A son tour, M. Terqui, un des responsables à la sous-direction des affaires économiques à la Dgsn nous précisera que «les pièces détachées, les cosmétiques et les jouets sont les plus touchés par la contrefaçon». Il souligne l?importance des mécanismes de lutte et les moyens logistiques qui permettront d?identifier les réseaux de contrefaçon. «Nous avons créé, il y a trois mois, une brigade centrale pour la lutte contre la contrefaçon, prélude à d?autres cellules à travers le territoire national.» Cette brigade travaille actuellement en collaboration avec les laboratoires de la police scientifique sur les produits contrefaits. En attendant les recommandations qui seront livrées à la fin de ce colloque, il reste pour les pays du Bassin méditerranéen à intensifier les échanges d?informations et à coordonner une stratégie commune de lutte contre cette menace.