Image n 9h18. Ecole primaire Malika-Kherchi à Kouba. Ce sont une vingtaine de vieilles qui déambulent à travers les salles de vote. Des jeunes filles leur expliquent de quelle manière voter. L?affluence n?était certes pas importante cette matinée, mais la directrice du centre pense que le pic sera atteint à 16h. «Je pense que les gens sont occupés ce matin à faire leurs emplettes et c?est vers la fin de l?après-midi que les votants vont se manifester.» Dehors, à quelques mètres de l?établissement, la circulation est fluide. La brigade mobile de la police veille au grain. Pas un seul véhicule ne doit stationner devant l?école. Même pas celui des journalistes accrédités. 9h 40. Direction Haï el-Badr, toujours dans le Grand-Kouba. Les cafés sont pleins à craquer comme de coutume. Les écoles primaires et CEM ont ouvert les portes dès 8 h. Mais ce n?est toujours pas le grand rush. A l?école Aïssa-Kouissi, quelques vieilles en hidjab et haïk, la carte de vote en main, disent être venues «sceller définitivement la paix». L?école Halet-Akli, jouxtant le poste de police du quartier, jeunes et vieux se pressent pour accomplir leur devoir et, comme nous l?a signalé un quinquagénaire, pour avoir plus de temps à réserver aux amis. Des jeunes, debout non loin de l?école, s?adonnent à des commentaires non sans railleries. Ils tentent de dissuader un des leurs d' aller voter. «Moh, akhtik», plaident-ils en farouches abstentionnistes. Après Haï el Badr, on met le cap sur Bourouba. La bouillonnante, La montagne d?antan. 10h 05. L?école Hamlet-Saïd est scindée, comme à l?occasion de chaque scrutin, en deux parties. Un bloc pour les femmes et un autre pour les hommes. Les surveillants du vote prennent leur mal en patience en attendant les électeurs. Des jeunes, style rap, adossés à un mur, discutent, eux, de? portables. A l?intérieur de l?enceinte, ce n?est évidemment pas le grand rush. Comme ailleurs, on attend les heures de pointe, c?est-à-dire l?après-midi. Au CEM Hamani, un vieux, devant l?entrée, s?enorgueillit de venir participer à son énième vote. Un chiffre ? II n?en donne pas, mais dit avoir commencé à voter dès la charte de Tripoli. 10h 18. Le centre-ville d?El-Harrach grouille de monde ; direction bureaux de vote, peut-être. Mais une fois à l?intérieur des deux écoles primaires, l?affluence habituelle des participations-record n?y est guère perceptible. Seules quelques personnes âgées s?approchent à pas lourds pour glisser l?enveloppe dans l?urne. A El-Harrach, la grande foule, vue au centre-ville, prenait en fait la direction du? D 15.