Bilan n La dernière journée a été marquée par une grande affluence. Le rideau est tombé, vendredi, sur le Salon international du livre d?Alger. Ahmed Boucena, président-directeur général des éditions Anep et président du comité chargé de l?organisation du Salon, a dressé un premier bilan. Dans une déclaration, ce samedi, à la Chaîne III, il dira : «Le Salon a connu une très grande affluence.» Et d?ajouter : «Les gens sont satisfaits.» «Nous ne voulons pas faire un Salon commercial seulement pour vendre et acheter, mais nous voulons le rendre international par la professionnalisation». «Nous voulons prendre également en considération les échanges en matière de partenariat avec les éditeurs algériens et étrangers.» Vendredi, à quelques heures de sa clôture, le Salon international du livre d'Alger (Sila) continuait de connaître une grande affluence. Selon un jeune étudiant, cette grande affluence est due au fait que «c'est pour nous la dernière occasion d'acquérir des livres qu'on ne risque plus de trouver dans les librairies tout au long de l'année». «Même si certains sont disponibles en librairies, leurs prix sont nettement supérieurs à ceux du salon», a-t-il indiqué. Pour un libraire d'Alger, c'est également le prix qui est à l'origine de cette affluence. Il précisera, pour sa part, qu'il a pris pour habitude, lors de ce salon, d'acquérir au prix de gros les ouvrages demandés par ses clients. Cela «me permet non seulement de faire des bénéfices mais aussi de gagner la confiance de mes clients», a-t-il encore souligné. Pour cette dame venue avec ses enfants, l'affluence de ce dernier jour est due essentiellement au fait que le vendredi est une journée fériée. «Je n'aurais pas pu me rendre au Salon avec mes enfants un autre jour», a-t-elle indiqué. Pour les exposants, c'est plutôt la réduction des prix allant parfois jusqu'à 50% qui a suscité l'intérêt du public pour cette 10e édition du Sila et ce en dépit d'une suspension de deux jours. A rappeler que l'édition 2005 du Sila, qui s'est déroulée sous le thème «Revisiter la mémoire» par la littérature et à travers l'écriture de l'histoire, avait réuni 667 éditeurs représentant 23 pays arabes et occidentaux, chiffre en hausse comparativement à l'édition 2004 où il a été enregistré une participation de 578 maisons d'édition de 21 pays. L'événement phare de ce 10e Sila a été le colloque sur «La pensée politique algérienne 1830-1962». Le centenaire de la naissance de Malek Bennabi a été l'autre point fort de ce 10e Sila. Une conférence-débat a été organisée à cet effet. Une autre figure de l'histoire antique de l'Afrique du Nord a été, elle aussi, revisitée. Il s'agit de saint Augustin et de son apport à l'héritage philosophique et spirituel chrétien. D?autres activités, toutes liées au livre, sont venues donner au Salon un caractère intellectuel. Enfin, il est à souligner le prix créé par les libraires algériens pour récompenser l??uvre la plus vendue a été attribué cette année à Maïssa Bey «un écrivain qui a marqué les lecteurs ces dernières années».