Le nom berbère de l?esclave, akli, est également utilisé comme prénom dans certaines régions d?Algérie, mais comme ce mot réfère avant tout à la couleur, nous le traiterons dans la partie consacrée aux couleurs. Les Touareg emploient la désignation askiw, pour nommer des esclaves. Un autre mot, en rapport avec l?esclavage, taderfit, littéralement «l?affranchie», du verbe derfu (être affranchi), est attesté dans les dialectes du Nord, comme le chleuh : dderfi (être affranchi), aderfi (esclave affranchi). Ce prénom est l?exact équivalent d?un prénom d?origine arabe, très répandu en Algérie, Atik et son féminin Atika. Ces prénoms proviennent de âatîq (affranchi, libéré de l?esclavage mais aussi, par extension, de la maladie, du mauvais ?il, de la mort). Une variante du prénom masculin est Maâtuq, littéralement «qui a été affranchi, qui a été libéré». Rappelons que le verbe âtaqa (affranchir) est employé dans la langue courante comme un vocatif, pour appeler la protection : «Allah yeâtqek !» (que Dieu t?accorde la protection, le salut, la sauvegarde, etc.). Dans certaines familles, on a gardé la tradition de sacrifier des animaux, généralement des béliers, quand un enfant malade guérit ou échappe à un danger : le sacrifice signifie une sorte de rachat, la bête étant offerte à la place de l?enfant.