En 787 a lieu le concile de Nicée II, à la base du culte orthodoxe actuel, avec la victoire des «iconodoules». Ce n'est qu'au milieu du XIe siècle que l'on retrouvera des crises dans cette empire. A l'Ouest, en 1071, les Normands impliquent des défaites qui remettent en cause les frontières de l'empire. La multiplicité des centres politiques islamiques (750-1250) On y dénote une étatisation, une administration et une fiscalité poussée. Le passage des Omeyyades aux Abbassides change la géopolitique du Moyen-Orient : on passe de Damas à Bagdad. Du point de vue religieux ? qui est aussi politique ? les élites sentent le besoin d'une codification de la nouvelle foi. On va alors distinguer trois grandes familles : les sunnites, les chiites et les kharidjites, qui se querellent sur les khalifes. Les premiers fondent leur interprétation de l'Islam sur le Coran et les hadits. Ils considèrent que le pouvoir politique éminent doit être maintenu à l'intérieur du clan de Mohammed. Les seconds considèrent que le pouvoir suprême ne peut être détenu que par les descendants de Fatima et Ali. Les troisièmes pensent que le califat doit revenir au meilleur des musulmans. Du point de vue politique, le succès des chiites est important, du Maghreb à l'Egypte, ce qui facilite la multiplication des centres religieux. Du point de vue institutionnel, on constate le renforcement d'une administration centrale proche de celle de Byzance. On va voir que des dynasties qui suivent l'Islam ne sont pas arabes, avec une intégration des élites locales non-arabes. Dès le XIe siècle, l'autonomie toujours accrue des pouvoirs régionaux va multiplier les vizirats et les émirats. La civilisation islamique est éminemment urbaine, surtout après le Xe siècle, avec l'apparition d'un pouvoir régional établi autour d'une ville : ville capitale - dynastie régionale. Par exemple, Bagdad, a été fondée par les Abbassides, Cordoue par les dynasties d'Espagne, Le Caire par une dynastie chiites etc. L'église et l'empire (IXe-XIIe siècles) En Francie orientale, la relation entre pouvoir religieux et laïc est issue d'une longue concurrence entre papes et empereurs. Ce conflit a un enjeu principal : la place qu'il faut donner à chacun de ces pouvoirs. Or une grande nouveauté est issue de la réforme grégorienne ; cette dernière avait conduit au renforcement de l'autorité religieuse de la papauté. Elle se veut désormais indépendante du contrôle impérial, affirmant une nouvelle force politique et idéologique. (à suivre...)