Le déroulement des évènements En 1075, Grégoire VII, au cours d'un concile, interdit aux évêques et abbés toute investiture laïque. On abandonne l'idée carolingienne d'alliance entre empire et église. Mais ce décret n'eut pas de conséquences immédiates. Le pape est soutenu par les nouvelles principautés normandes d'Italie, tandis que l'empereur Henri IV doit d'abord combattre les saxons. En 1076, l'empereur convoque une assemblée d'évêques, sous le contrôle de l'empire, qui refuse alors toute obéissance au pape. En février 1076, Grégoire VII, au cours du concile de Latran, excommunie l'empereur, déliant ainsi les évêques de leur serment. Henri IV décide alors de trouver un accord lors de l'entrevue de Canossa en 1077. L'empereur est réintégré. Mais cet événement demeure une péripétie de l'histoire. L'année d'après, Grégoire VII réitère la condamnation de l'investiture laïque ; Henri IV réunit encore une assemblée d'évêques en 1080 où il fait élire un «antipape» en la personne de Clément III. Grégoire VII re-excommunie l'empereur? Les deux parties restent ensuite sur leur position. En arrivant en Italie, l'empereur est sacré par Clément III après avoir chassé le pape. Mais la mort de Grégoire ne remet rien en cause, avec son successeur Urbain II (1088-1099), qui continue la politique de Grégoire. Urbain II va aller à Clermont, appelant à la croisade le royaume de Francie occidentale. Il préside aussi un concile qui interdit à tout religieux de prêter un quelconque hommage à un laïc. On remarque au passage l'importance des liens vassaliques. De son côté, l'empereur confirme ses positions. Les protagonistes A la fin du XIe siècle, l'«opinion» considère que les liens entre empereur et évêque sont un peut trop importants ; d?un autre côté, on ne perçoit pas mieux une nomination du haut personnel religieux qui ne dépendrait que des clercs, parce qu'ils étaient des protagonistes actifs de la politique de l'empereur. Leur pouvoir et leur autonomie politique dépendent ainsi des concessions de l'empereur. Evêques et abbés, de plus, sont souvent choisis parmi les grandes familles de la région, parmi les chanoines du chapitre. Or, les évêques veulent conserver ces privilèges politiques impériaux, une bonne partie d'entre eux ayant participé aux assemblées anti-pontificales. C'est donc la recherche d'un compromis assez flou qui devrait être accepté par tous. (à suivre...)